La guérilla est une forme de guerre.
"Les bandes de mercenaires Poulo-Toucouleurs, à la solde du Sénégal, n'ont jamais été poursuivies pour leurs crimes de guerre et la guérilla qu'elles avaient menée contre l'État mauritanien et ses forces armées et de sécurité."
La guérilla est une forme de guerre.
En 2005, un changement de régime a eu lieu en Mauritanie. Le gouvernement en place a décrété une amnistie totale pour toutes les affaires jugées, qu’elles soient politiques ou impliquant des tentatives de coup d’État. Donc plus de poursuites judiciaires ou de sanctions pénales à l’encontre des personnes condamnées en vertu de cette loi d’amnistie.
Cependant, les bandes de mercenaires Poulo-Toucouleurs, à la solde du Sénégal, n’ont jamais été poursuivies pour leurs crimes de guerre et la guérilla qu’elles avaient menée contre l’État mauritanien et ses forces armées et de sécurité.
Il est étonnant que des hommes politiques, y compris un ancien chef d’État, soient arrêtés, jugés et condamnés à de la prison ferme sans preuves irréfutables, alors que ceux qui avaient réellement menacé la sûreté de l’État, tué des personnes innocentes, y compris des militaires et mené des raids contre de paisibles citoyens ne soient pas inquiétés. Pire, ils ont des casiers judiciaires vierges pour bénéficier de tous leurs droits civiques et politiques.
C’est tout simplement impossible. La reconnaissance des faits incriminés est le pilier des preuves à charge. Et le porte-parole des FLAM a déclaré avec une arrogance et un cynisme éhonté ceci : ‘’ Nous avions, il est vrai, des contacts civils, militaires et politiques jusqu’au très haut niveau de l’État, notamment avec Jean Colin, Ministre de l’Intérieur’’. D’après ce traître déclaré, la guérilla des anciens militaires pulaars était en mesure de prendre le pouvoir en Mauritanie si elle le voulait : ‘’Nous avions eu des opportunités hautement crédibles de changer radicalement la donne en Mauritanie si nous n’avions inscrit notre lutte politique uniquement pour l’égalité et la démocratie’’.
Il est encore plus étonnant que ‘le passif humanitaire’, qui a été traité à plusieurs reprises jusqu’à ce que les ayants-droits en soient satisfaits, continue d’être remis sur la table par ces mêmes criminels de guerre non poursuivis.
Maintenant, étant donné que des hommes politiques, des ONG et des organisations militaires basées à l’étranger soulèvent la question du ‘passif humanitaire’, il incombe aux autorités nationales mauritaniennes de mettre sur pied, dans les meilleurs délais, une cour martiale pour juger les anciens militaires pulaars qui ont pris part à la lutte armée contre la Mauritanie et qui ont collaboré avec l’ennemi national.
En tout cas, ce serait une mesure de justice, car la haute trahison est une accusation grave, et personne n’est au-dessus de la loi, surtout que le Code pénal de la République est explicite:
‘’Sera coupable de trahison et puni de mort tout Mauritanien, tout militaire ou marin au service de la Mauritanie qui :
1. Portera les armes contre la Mauritanie ;
2. Entretiendra des intelligences avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre la Mauritanie, ou lui en fournira les moyens, soit en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire national, soit en ébranlant la fidélité des armées de terre, de mer ou de l’air, soit de toute autre manière… ‘’.
Il n’y a rien de plus clair.
Ely Ould Sneiba
Le 1/7/1025