Zéro débat d’idées des leaders politiques !
Il n’y a pas de confrontation d’idées, pas de débat sur les grandes questions économiques, sociales ou éducatives. Résultat : le citoyen se sent exclu, il ne se reconnaît dans aucun projet, et l’abstention ou l’indifférence gagnent du terrain.
Zéro débat d’idées des leaders politiques !
En tant que citoyen, je partage en grande partie le constat dressé par Maître Ahmed Salem Bouhoubeyni.
Depuis des années, nous assistons à une scène politique où les discours se ressemblent, où les dénonciations d’injustices et de corruption tiennent lieu de programme. Mais comme il l’a si bien dit, le citoyen ordinaire n’a pas besoin qu’on lui rappelle ce qu’il vit au quotidien. Ce qu’il attend, c’est une vision claire, des propositions concrètes, une ambition collective pour le pays.
Le manque de débat d’idées est, à mon sens, l’un des plus grands handicaps de notre démocratie.
Les partis politiques semblent exister davantage pour servir de tremplin à des ambitions personnelles que pour porter des projets de société. Les alliances se font et se défont selon les opportunités, sans jamais s’appuyer sur des convictions ou des idéologies affirmées. Il n’y a pas de confrontation d’idées, pas de débat sur les grandes questions économiques, sociales ou éducatives. Résultat : le citoyen se sent exclu, il ne se reconnaît dans aucun projet, et l’abstention ou l’indifférence gagnent du terrain.
Pourtant, la Mauritanie regorge de défis et de potentiels.
Nous avons besoin de leaders capables de dépasser les clivages, de proposer des solutions innovantes, de fédérer autour d’un projet national. Nous avons besoin de partis qui s’engagent sur des programmes précis, qui acceptent la critique et la confrontation intellectuelle, qui expliquent leurs choix et leurs orientations. C’est ainsi que la confiance pourra renaître, que la démocratie pourra s’enraciner, et que l’avenir pourra être construit sur des bases solides.
Je rejoins l’appel de Maître Bouhoubeyni : il est temps d’exiger plus de nos responsables politiques.
Nous devons réclamer des idées, des débats, des engagements clairs. C’est à cette condition seulement que la politique retrouvera son sens, et que la Mauritanie pourra espérer un avenir meilleur. En tant que citoyen, je m’engage à soutenir toute initiative allant dans ce sens, et j’invite mes concitoyens à faire de même.
C’est ensemble, par l’exigence et l’engagement, que nous ferons évoluer notre vie politique.
Abdoulaziz DEME
le 30 Juin 2025