Sommet de Séville : le président Ghazouani défend une réforme équitable du financement du développement

Sommet de Séville : La participation mauritanienne à la IVᵉ Conférence internationale sur le financement du développement prend une dimension particulière avec l’arrivée samedi soir à Séville du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à la tête d’une importante délégation officielle. Cette présence au plus haut niveau témoigne de l’engagement du pays dans les efforts internationaux visant à redéfinir les règles du financement mondial au service d’un développement plus juste et durable.

Organisée sous l’égide des Nations Unies, en partenariat avec l’Union européenne et plusieurs acteurs multilatéraux, la conférence réunit plus de 70 chefs d’État et de gouvernement autour d’une feuille de route ambitieuse, baptisée la « Promesse de Séville ». Celle-ci entend proposer des réformes profondes dans des domaines stratégiques tels que :

• la restructuration de la dette des pays en développement,
• la mobilisation du financement climatique,
• et la réforme de la fiscalité internationale.

Ces thématiques sont cruciales pour des pays comme la Mauritanie, confrontés à des défis multidimensionnels alliant vulnérabilité climatique, inégalités d’accès aux ressources et exigences de croissance inclusive.

Une délégation présidentielle engagée

Aux côtés du Président Ghazouani, la Mauritanie est représentée par une délégation de haut rang, traduisant la volonté du pays de s’impliquer pleinement dans les négociation:

• Dr Mariem Mohamed Fadel Dah, Première Dame de Mauritanie
• M. Nani Ould Chrougha, ministre chargé de la Présidence de la République
• M. Sid Ahmed Ould Bouh, ministre de l’Économie et des Finances
• Mme Zeinebou Mint Ely Salem, ambassadrice de Mauritanie en Espagne
• M. Sidi Mohamed Ould Mohamed Laghdhaf, représentant permanent de la Mauritanie auprès des Nations Unies
• M. Harouna Traoré, chargé de mission à la Présidence
• M. Hassan Zeine, conseiller à la Présidence
• M. El Hassan Ould Ahmed, directeur général du Protocole d’État

La composition de cette délégation illustre le caractère transversal des enjeux abordés à Séville, alliant diplomatie, économie, finance, développement et coopération internationale.

Une étape diplomatique stratégique

Pour le président Ghazouani, cette visite constitue une opportunité d’affirmer la position de la Mauritanie dans les débats mondiaux autour de la réforme de l’architecture financière internationale. Elle s’inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques déployés par le pays ces dernières années pour consolider ses partenariats, renforcer sa crédibilité sur la scène internationale et attirer des ressources nouvelles pour financer son développement national.

Un sommet diplomatique d’envergure sous le signe du prestige espagnol

Le ministère espagnol des Affaires étrangères prévoit la participation de près de 60 chefs d’État et de gouvernement et environ 150 ministres, bien que la liste complète des invités ne soit pas encore officialisée. Parmi les dirigeants confirmés figurent les présidents de la France, de la Mauritanie, de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Sénégal, de l’Égypte, de la Colombie, de l’Équateur, de l’Uruguay, du Panama, du Mozambique et plusieurs instances européennes telles que la Commission et le Conseil européen.

Pour offrir une vitrine culturelle à ses invités, la Maison royale espagnole a orchestré un programme soigneusement conçu : dîner d’État au Real Alcázar de Séville, le plus ancien palais royal encore en usage en Europe, et réception gastronomique préparée par le prestigieux restaurant andalou Casa Robles. Le roi Felipe VI rencontrera également le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres en marge de la conférence, avant d’inaugurer officiellement le sommet lundi matin.

Malgré les fortes chaleurs attendues (jusqu’à 42 °C) dans la capitale andalouse, les organisateurs ont maintenu les dates de ce grand rassemblement, dont la participation est estimée à plus de 7 500 délégués. L’événement est déjà comparé, par son ampleur logistique et politique, à l’Expo 1992 ou à l’Exposition ibéro-américaine de 1929, deux moments phares de l’histoire moderne de Séville.

La présence du chef de l’État à cette conférence devrait également favoriser la conclusion de partenariats bilatéraux et la participation active de la Mauritanie à l’adoption de la « Promesse de Séville », un document politique majeur qui pourrait redéfinir les rapports Nord-Sud dans le domaine du financement du développement.

avec agences
Rédaction Rapide Info