Sommet de l’ONU à Séville : la ville en alerte pour accueillir 10 000 participants

Séville – 29 juin 2025
La capitale andalouse se prépare à vivre au rythme du multilatéralisme. Alors que plus de 10 000 participants en provenance de 150 pays convergent vers la ville, Séville est entrée officiellement en phase de pré-urgence, selon le Plan territorial de la mairie, pour accueillir la IVᵉ Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement, prévue du 30 juin au 3 juillet au Palais des Congrès (FIBES).

Cette rencontre de haut niveau, présidée par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, réunira plus de 50 chefs d’État et de gouvernement, ainsi qu’un large éventail de dirigeants d’organisations économiques et sociales internationales. Au cœur de cette conférence, un objectif clair : renforcer le multilatéralisme et poser les bases de l’« Engagement de Séville », une nouvelle feuille de route pour le financement du développement durable.

Une ville partiellement paralysée

L’ampleur de l’événement a conduit la municipalité à fermer plus de 300 rues, notamment dans les secteurs Est et le centre historique, entraînant des perturbations majeures dans la circulation et les transports en commun. La mairie invite les citoyens à suivre les instructions diffusées par les canaux officiels pour limiter les désagréments.

Il s’agit là de la plus grande mobilisation logistique que Séville ait connue depuis l’Expo Universelle de 1992. Un plan de circulation spécial a été mis en œuvre, et des itinéraires alternatifs ont été aménagés pour préserver un minimum de fluidité dans les quartiers affectés.

Un dispositif sécuritaire d’une ampleur exceptionnelle

Face à la concentration de personnalités politiques et économiques de premier plan, la sécurité a été érigée en priorité absolue. Plus de 7 000 membres des forces de l’ordre – issus de la Police nationale, de la Garde civile, de la police municipale, mais aussi 550 militaires – ont été mobilisés. Une cellule de coordination intégrant la protection civile et des équipes d’intervention sanitaire est également en alerte permanente.

Cette coordination interinstitutionnelle vise à garantir non seulement la sécurité physique des participants, mais aussi la protection des infrastructures et des données sensibles échangées pendant les débats.

Un sommet au rayonnement mondial

La conférence accueille des délégations officielles d’États comme la France, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Égypte, la Colombie ou encore l’Équateur, aux côtés de représentants de la Commission européenne, du Conseil européen et d’organisations financières de premier plan : OMC, BEI, BID.

Plus de 4 000 représentants des secteurs économique, universitaire et de la société civile viendront compléter le dispositif, dans ce qui s’annonce comme l’un des rendez-vous diplomatiques majeurs de la décennie.

Vers un nouveau pacte global pour le développement

Le choix de Séville, ville au carrefour des cultures et riche d’une histoire d’échanges internationaux, confère à cette conférence une portée symbolique forte. L’« Engagement de Séville », qui sera adopté en clôture du sommet, devrait jeter les bases d’un nouveau pacte global pour financer les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et au-delà.

Dans ce contexte, les autorités espagnoles, tout comme les instances onusiennes, insistent sur l’importance de la mobilisation collective, de la transparence dans les engagements financiers, et du respect des équilibres géopolitiques pour relever les défis mondiaux.

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