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Le passif linguistique, humanitaire et criminel.

Le passif linguistique, humanitaire et criminel.

La communauté nationale mauritanienne n’a pas seulement buté contre ‘le passif humanitaire’. Sa quête de paix et de tranquillité a été perturbée dès le départ par un autre passif : le refus catégorique des Négro-Mauritaniens d’accepter l’arabe comme langue officielle de la République et celle de l’unité de leur jeune nation multiethnique.
Cette dette délicate, les nationalistes pulaars tiennent à la dissimuler et à ne pas la régler. Elle ne présente aucun intérêt pour eux. C’est leur position définitive, ainsi que celle des continuateurs du nationalisme français, les nouveaux tirailleurs francophones.
Les partisans du communautarisme racial sont catégoriquement persuadés que c’est aux Maures de renoncer, pour préserver la République, à l’usage de la langue arabe, et adopter le français en solo, sinon promouvoir et officialiser toutes les langues nationales à la fois.
Dans ce même ordre d’idées, peut-on raisonnablement espérer que ceux qui suivent, parmi nos hommes politiques, les instructions de l’ambassade de France acceptent le règlement de ce passif ?
La position de la France coloniale reste la même que celle de la France actuelle. Le président Mokhtar a déclaré dans ‘ La Mauritanie : contre vents et marées’ que certains meneurs des événements de 1966 étaient en contact avec l’ambassade de France. Dans une interview télévisée, Ely Ould Allaf, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, a réaffirmé la même information. En outre, dans son livre mémoire, l’ambassadeur Yahya Ould Menkouss a noté que le général De Gaulle l’avait interrogé à propos de ces événements une fois qu’il avait remis ses lettres de créances. Il a aussi souligné que les Français soutenaient toujours les Négro-Mauritaniens pour préserver la langue française.
Par ailleurs, a l’heure des règlements de comptes intercommunautaires, va-t-on laisser passer les crimes contre notre État commis par les milices poulo-toucouleures qui ont combattu l’armée mauritanienne dans une guérilla planifiée par les services secrets sénégalais ?
La haute trahison envers son pays n’est pas une dette effaçable.
Le Code pénal mauritanien promulgué le 09.07.1983 stipule, en son article 67, ceci :
« – Sera coupable de trahison et puni de mort tout Mauritanien, tout militaire ou marin au service de la Mauritanie qui :
1. Portera les armes contre la Mauritanie ;
2. Entretiendra des intelligences avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre la Mauritanie, ou lui en fournira les moyens, soit en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire national, soit en ébranlant la fidélité des armées de terre, de mer ou de l’air, soit de toute autre manière… »
Cela est d’autant plus grave que les FLAM ne contestent pas les faits. En revanche, elles se réjouissent même d’avoir été au service du ministre de l’Intérieur sénégalais, Jean Collins.
Même si cela peut sembler étrange, les autorités nationales ont déjà réglé le problème du serpent à sept têtes appelé ‘passif humanitaire’.
Et si nous devons rouvrir ce dossier, nous devons également le faire pour celui de la guérilla menée par les FLAM contre notre armée nationale, parce que sanctionner les militaires arabo-mauritaniens tout en épargnant leurs collègues négro-mauritaniens serait une injustice flagrante, à ne pas commettre, si la recherche de la paix civile est ce qui guide nos pas.

Ely Ould Sneiba
Le 28 juin 2025

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