Perte d’identité des enfants de mères angolaises : l’Angola alerte sur une dérive administrative en Mauritanie
Le gouvernement angolais s’inquiète de la suppression du nom de famille maternel chez les enfants nés de mères angolaises dans des pays musulmans comme la Mauritanie. Une situation dénoncée à Nouakchott par des citoyennes en détresse.
Le ministère angolais des Affaires étrangères (MIREX) s’inquiète de l’annulation d’enregistrements civils et de la suppression du nom de famille maternel des enfants de mères angolaises mariées à des ressortissants étrangers, notamment dans des pays à culture islamique comme la Mauritanie. Cette préoccupation, exprimée par le secrétaire d’État à la Coopération internationale, Domingos Vieira Lopes, fait suite à des plaintes recueillies à Nouakchott lors d’une rencontre avec des femmes angolaises établies localement.
Selon Vieira Lopes, ces enfants perdent leur nom d’origine angolais lorsqu’ils sont réenregistrés dans le pays d’accueil, souvent sans le nom de leur mère. Cette situation, qualifiée de problème à la fois juridique et sociologique, concerne de nombreux pays africains, dont le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, où vivent environ 240 femmes angolaises. En plus de la problématique des noms, ces femmes font face à des défis administratifs importants comme l’absence d’ambassade angolaise en Mauritanie, l’expiration de passeports, et des difficultés d’accès aux documents d’identité.
La porte-parole du groupe, Joana Nganga, appelle à un dialogue bilatéral pour préserver l’identité des enfants et demande l’ouverture urgente d’une représentation diplomatique angolaise à Nouakchott. L’ambassadeur d’Angola au Sénégal, Adão Pinto, a reconnu la complexité juridique de ces situations, issues du droit international privé. Des discussions sont en cours entre l’Angola et la Mauritanie pour améliorer la coopération, notamment à travers un accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques.
Rapide info avec agences