L’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie présente les opportunités d’investissement entre la Mauritanie et l’Algérie
Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie
L’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM), en collaboration avec son homologue algérienne, a organisé samedi soir à Nouakchott, dans le cadre du Forum économique algéro-mauritanien, une séance de présentation des opportunités d’investissement entre la Mauritanie et l’Algérie.
La séance a été coprésidée par Mme Zeinebou Mint Ahmednah, ministre du Commerce et du Tourisme et le ministre du commerce intérieur et de la promotion des exportations de la République algérienne démocratique et populaire, M. Tayeb Zitouni, en présence d’un certain nombre de hauts fonctionnaires et d’hommes d’affaires des deux pays.
Le directeur général adjoint de l’APIM, M. Habiboullah Mohamed Ahmed, a présenté un exposé technique détaillé sur le climat des affaires en Mauritanie et a passé en revue les opportunités et les capacités économiques prometteuses du pays, notant que la visite du ministre algérien du commerce à la tête d’une délégation sectorielle dans la capitale Nouakchott est une nouvelle opportunité pour renforcer les échanges commerciaux, en particulier dans le domaine de l’investissement bilatéral.
Il a rappelé que la Mauritanie et l’Algérie ont des relations commerciales et des accords bilatéraux et régionaux visant à soutenir et à encourager l’investissement entre les deux parties.
Dans sa présentation, le directeur général adjoint de l’APIM a souligné que la Mauritanie dispose d’un énorme potentiel économique dans de nombreux domaines, y compris l’agriculture, puisqu’elle possède environ 513 000 hectares de terres arables qui produisent annuellement une gamme de cultures agricoles telles que les céréales (557 645 tonnes de riz, de blé, de maïs jaune et fin), 100 000 tonnes de légumes et 41 838 tonnes de dattes, ajoutant que malgré ces ressources, la Mauritanie importe encore plus de 70 % de ses besoins alimentaires.
Il a expliqué que le secteur agricole bénéficie d’incitations fiscales et d’exonérations douanières qui encouragent le développement de projets d’investissement, offrant de grandes opportunités pour stimuler la production locale et réduire la dépendance à l’égard des importations.
En ce qui concerne l’élevage, le directeur général adjoint de l’APIM a indiqué que la Mauritanie dispose d’un cheptel estimé à 29,3 millions de têtes, qui contribue à environ 10% du PIB, avec une production de viande atteignant 248 247 tonnes, de lait et ses dérivés 580 000 tonnes, de cuir 4 988 tonnes et 12 millions d’unités de poulets de chair, soulignant que ce secteur bénéficie également d’incitations fiscales et douanières visant à soutenir les projets d’élevage et la transformation de leurs produits.
La Mauritanie dispose de 750 kilomètres de façade sur l’océan Atlantique et d’une zone économique exclusive couvrant 234 000 kilomètres carrés, dont un plateau continental riche en ressources halieutiques, a-t-il indiqué, précisant que le secteur de la pêche contribue à hauteur de 2,8 % du PIB et fournit 370 000 emplois directs et indirects, avec des exportations annuelles de poisson de 614 000 tonnes d’une valeur de 744 millions de dollars.
Dans le domaine des mines, il a expliqué que la Mauritanie est un producteur majeur en Afrique grâce à ses grandes réserves de fer, d’or, de cuivre et d’autres minerais, car le pays contient plus de 900 indices miniers, en particulier dans les wilayas de Tiris Zemmour et de l’Inchiri, soutenus par une infrastructure qualifiée pour le transport et la transformation.
Le pays a également des ressources prometteuses dans le domaine du gaz naturel et de l’énergie renouvelable (solaire et éolienne), et cherche fortement à développer des projets d’hydrogène vert, le premier pays à adopter son propre code au niveau mondial, ce qui en fait une destination prometteuse pour les investisseurs dans le domaine de l’énergie.
Il a souligné que le grand champ gazier Grand Tortue-Ahmeyim partagé avec le Sénégal est un projet stratégique pour lancer la production de gaz, ainsi que le bassin onshore de Taoudeni et le bassin offshore côtier.
La session a également été marquée par la présentation du rapport de la neuvième session du conseil d’affaires algéro-mauritanien, présenté par M. Ethmane Ould Taleb Khyar en marge de l’exposition algérienne à Nouakchott.
Le rapport salue les efforts des deux gouvernements dans le renforcement des relations économiques et commerciales et la nécessité d’atteindre les objectifs escomptés à travers la mise en œuvre d’initiatives communes, telles que la route Tindouf-Zouerate, la ligne maritime Algérie-Mauritanie, l’ouverture de la banque algérienne à Nouakchott et l’établissement d’une zone de libre-échange entre les deux pays.
Le rapport préconise la signature d’un accord d’échange de produits et la mise en place d’un comité technique chargé de lever les obstacles à la circulation des marchandises, d’accélérer la conclusion d’un accord de transport terrestre et de faciliter les transactions financières liées aux investissements et aux services conjoints.
Il a également recommandé d’établir un cadre juridique et réglementaire pour l’importation et l’exportation du bétail et de ses dérivés, de soutenir les entreprises des deux pays dans les procédures administratives commerciales, d’encourager la participation aux manifestations commerciales, aux expositions et aux forums, d’activer la ligne maritime et de faciliter l’octroi de la résidence aux citoyens mauritaniens en Algérie, comme c’est le cas pour les citoyens algériens en Mauritanie.
AMI