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« Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. »

« Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. »
C’est Lord Acton qui le disait. Mais il aurait ajouté, s’il avait connu notre chère République : « Et le ridicule, lui, promeut jusqu’à la Primature. »

Car enfin, qui peut encore sérieusement croire que Mohamed Ould Abdel Aziz, l’homme aux villas surgies du néant et aux milliards évaporés des caisses publiques, a pu détourner seul autant de ressources, autant de biens, autant de rêves ? Aurait-il eu dix bras, vingt cerveaux et des clones, il n’aurait jamais pu bâtir cet empire sans la complicité active et zélée d’une administration obéissante, d’un appareil d’État qui s’est empressé, dans une synchronisation quasi militaire, de faire passer ses caprices pour des politiques publiques.

On nous parle aujourd’hui de justice. On nous présente des procès aux airs de théâtre, où les principaux exécutants bénéficient de non-lieux élégamment parfumés au “manque de preuves”. Mais quelle belle blague ! Quelle farce judiciaire ! On nous demande de croire qu’Aziz gouvernait avec des fantômes, que ses instructions étaient exécutées par des ombres sans visage, et que les comptes publics se vidaient tout seuls, par pure magie.

Mais rappelons une vérité dérangeante : même Hitler n’a jamais tué un juif de ses propres mains. Il avait une machine, des bras, des cerveaux, des serviteurs qui ont appliqué, rationalisé, justifié, exécuté. Pourquoi serait-ce différent chez nous ? À moins, bien sûr, que l’on considère l’avidité comme une forme de patriotisme.

Et quelle récompense pour ces serviteurs du pillage ? Une reconversion confortable. Tenez, Ould Djaye, ancien ministre de l economie d’Aziz, nous revient en fanfare comme Premier ministre. Apparemment, chez nous, la loyauté envers le système paie mieux que la compétence. On recycle les fidèles comme on recycle les discours creux : sans honte, sans gêne, sans mémoire.

« La justice, quand elle oublie la morale, devient la servante du pouvoir. » disait Montesquieu. Et ici, elle sert le thé dans les salons du régime, pendant que l’opinion publique s’étouffe d’indignation. Mais que voulez-vous ? Chez nous, le ridicule ne tue pas. Il engraisse. Il promeut. Il décore. Il élève.

Le message est clair : pillez, mais pillez prudemment. Servez le système avec assez de zèle, et il saura vous le rendre. Peut-être même avec un poste de Premier ministre, une ambassade, ou à défaut, une immunité discrète…..Weston

Sy Mamadou

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