Tribune: La Voie du Dialogue : Construire la Paix et la Démocratie en Mauritanie

Construire la Paix et la Démocratie en Mauritanie
En Mauritanie, un pays riche de sa diversité ethnique et culturelle, le dialogue politique national se présente comme une nécessité incontournable. Face à des décennies de tensions et d’instabilité, cet espace de dialogue offre une opportunité unique de réconciliation, de gouvernance démocratique et de développement inclusif. À travers l’expression collective et la discussion constructive, il s’agit de transformer les divergences en atouts, de renforcer la confiance entre les citoyens et les institutions, et de poser les bases d’un avenir plus serein et équitable pour tous.

La Mauritanie, marquée par une diversité ethnique, culturelle et politique, a traversé plusieurs périodes de tensions et d’instabilité depuis son indépendance. Dans ce contexte, le dialogue politique national apparaît comme une démarche essentielle pour consolider la paix, renforcer la démocratie et promouvoir un développement inclusif. Pourquoi souhaiter aller au dialogue politique national ? Il s’agit de comprendre les enjeux, les objectifs et les bénéfices d’une telle démarche. Un dialogue national est un outil de pacification et de cohésion sociale.
Le dialogue national est avant tout un espace d’expression où les différents acteurs politiques, économiques, sociaux et culturels peuvent se rencontrer pour débattre des problèmes fondamentaux du pays. En Mauritanie, où l’histoire récente a été marquée par des conflits identitaires, des tensions ethniques, des exclusions, ce type de dialogue constitue un cadre privilégié pour réconcilier les différentes composantes de notre pays.
Il permet de traiter des sujets sensibles comme la cohabitation entre les communautés , ou encore les séquelles de l’esclavage et les injustices passées. En instaurant un climat de confiance entre les acteurs, le dialogue peut prévenir les crises et favoriser une culture de la paix et du compromis. Il peut offrir ainsi une alternative aux affrontements violents et au blocage politique.
Souhaiter aller au dialogue politique national, c’est également s’engager en faveur d’une gouvernance plus démocratique. En effet, la démocratie ne peut fonctionner durablement sans la participation de tous les acteurs politiques, y compris ceux de l’opposition et de la société civile. Le dialogue permet de créer un consensus sur les règles du jeu démocratique, d’organiser des élections transparentes, d’assurer l’indépendance de la justice et de renforcer les institutions.
En Mauritanie, le dialogue peut aider à dépasser la méfiance entre le pouvoir et l’opposition, à clarifier le rôle des institutions et à garantir les droits fondamentaux. Il contribue à une meilleure représentativité des citoyens et à une gestion plus équitable des ressources publiques. En ce sens, il est un outil de légitimation du système politique.
Un dialogue politique national peut ouvrir la voie à un nouveau contrat social orienté vers le développement économique et social. En rassemblant les différents acteurs autour d’objectifs communs, il favorise la définition de politiques publiques adaptées aux besoins réels de la population. Il permet aussi de mieux intégrer les régions marginalisées et les groupes sociaux souvent exclus des processus décisionnels.
Notre pays fait face à des défis majeurs tels que le chômage des jeunes, l’inégalité des chances, les effets du changement climatique ou encore la corruption. Un dialogue inclusif peut poser les bases d’un modèle de développement plus équitable, plus résilient et respectueux des droits humains.
En somme, souhaiter aller au dialogue politique national en Mauritanie, c’est faire preuve de responsabilité, de vision et d’engagement envers l’avenir du pays. C’est reconnaître que les divergences d’opinion ne sont pas une menace, mais une richesse, à condition qu’elles soient gérées dans un cadre pacifique et constructif. Dans une Mauritanie plurielle et en mutation, le dialogue est non seulement un moyen de prévenir les crises, mais aussi un moteur pour une démocratie vivante et un développement partagé. Pour qu’il réussisse, il doit être sincère, inclusif, et suivi d’actes concrets.

Mohamadou Moustapha Bâ Président du PAREN VE, co-président de la CVE.