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Entre éspoir et scepticisme : le Procès de l’Ancien Président Ould Abdel Aziz et ses enjeux pour la Mauritanie

Entre éspoir et scepticisme
Le procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz effectivement divise profondément la classe politique et l’opinion publique mauritanienne.
Pour l’opposition démocratique, deux lectures s’affrontent a mon avis ça n’engage que moi :

Certains y voient un progrès institutionnel inédit : c’est la première fois en Mauritanie qu’un ex-chef de l’État est jugé pour corruption et enrichissement illicite, ce qui pourrait marquer une avancée vers la redevabilité des plus hauts responsables et le renforcement de l’État de droit.

D’autres, au contraire, dénoncent un règlement de comptes politique, arguant que le procès serait instrumentalisé pour écarter un adversaire gênant ou régler des comptes entre clans du pouvoir. Cette lecture est alimentée par les débats sur l’immunité présidentielle (article 93 de la Constitution), la contestation de la légitimité du tribunal et la médiatisation de l’affaire.

En faite, l’opposition démocratique reste partagée : certains saluent un précédent salutaire, d’autres dénoncent une justice à deux vitesses ou instrumentalisée.

2. Perception du citoyen lambda : meilleure gouvernance ou théâtre politique ?
Pour le citoyen ordinaire, le procès est aussi source d’ambivalence :

Une partie de la population espère que ce jugement ouvrira la voie à une gouvernance plus transparente et à la fin de l’impunité pour les élites, voyant dans ce procès un signal fort que « même les puissants doivent rendre des comptes ».

D’autres, cependant, restent sceptiques et y voient surtout un théâtre politique, doutant de l’indépendance de la justice et craignant que ce procès ne soit qu’un épisode dans les luttes de pouvoir, sans impact réel sur leur quotidien ou sur la corruption systémique.

« L’issue du procès ne dira pas seulement si Mohamed Ould Abdel Aziz est coupable ou non. Elle dira si la Mauritanie est prête à construire une justice indépendante, capable de juger tous ses citoyens sans distinction, mais aussi de se protéger contre les tentations politiciennes. »

Pour finir chers amis du groupe patriotes unis, la perception oscille entre espoir d’un changement institutionnel et méfiance envers une justice perçue comme politisée. L’avenir de la gouvernance dépendra de la capacité des institutions à prouver leur indépendance et à appliquer la loi sans distinction.

Abdoulaziz DEME patriotes unis
le 14 Mai 2025

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