Quelles solutions pour la question linguistique en Mauritanie

Quelles solutions pour la question linguistique en Mauritanie.
La question linguistique en Mauritanie est complexe, mais il existe des solutions concrètes et réalistes pour apaiser les tensions et bâtir une société plus juste et inclusive.Quelques pistes encore une fois !

1. Reconnaissance officielle de toutes les langues nationales

Constitutionnaliser le pulaar, le soninké et le wolof au même titre que l’arabe comme langues nationales et langues d’enseignement, d’administration et de communication publique.

Valoriser le hassaniya (arabe dialectal majoritaire) sans en faire un outil d’exclusion.

Mettre en place des politiques de promotion et de développement de ces langues, y compris la production de manuels scolaires, de médias et de contenus officiels.

2. Clarification du statut des langues étrangères

Reconnaître le rôle du français (et éventuellement de l’anglais) comme langues d’ouverture internationale, d’enseignement supérieur et de communication avec le monde.

Définir clairement les usages du français dans l’administration, la justice, l’éducation, pour éviter l’hypocrisie et l’exclusion de fait.

3. Réforme du système éducatif

Éducation multilingue : introduire l’enseignement dans la langue maternelle à l’école primaire, puis une transition progressive vers l’arabe et le français/anglais.

Former des enseignants multilingues et produire des ressources pédagogiques adaptées.

Valoriser la diversité linguistique comme une richesse et non un obstacle.

4. Dialogue national et lois inclusives

Organiser des États généraux sur la question linguistique réunissant toutes les composantes de la société (élus, experts, associations, citoyens) pour débattre et décider ensemble du cadre linguistique national.

Adopter des lois anti-discrimination linguistique pour protéger les citoyens contre le harcèlement et l’exclusion fondés sur la langue.

5. Messages et symboles forts de l’État

Discours officiels multilingues : que les dirigeants s’expriment régulièrement dans toutes les langues nationales.

Présence visible des langues nationales dans l’espace public (signalisation, médias publics, documents administratifs).

Pour conclure Chers compatriotes !

La solution passe par la reconnaissance de la diversité linguistique comme fondement de l’unité nationale, la clarification des statuts, la réforme éducative et un engagement politique fort pour l’égalité de tous les citoyens, quelle que soit leur langue. C’est un chantier ambitieux, mais indispensable pour la paix, la cohésion et le développement de la Mauritanie.

Dème AbdoulAziz