La loi ne stipule pas l’obligation de traduire dans la vie nationale.
Langue nationale en Mauritanie : entre interprétation et incompréhension
Par Ely Ould Sneiba –
Question : si nous ne parvenons pas à nous comprendre mutuellement, comment peut-on vivre ensemble ?
Les nationalistes pulaar proposent une solution : reprendre la logique senghorienne du Sénégal et choisir une langue neutre, le français – présenté comme une langue-refuge pour les Négro-Africains.
Mais cela pose un nouveau problème : les Arabo-Mauritaniens ont, eux, leur propre langue – l’arabe – plus ancienne que le français et reconnue comme langue de travail à l’ONU. Pourquoi devrait-elle être rejetée ?
Pour éviter l’impasse, l’État doit trancher : imposer clairement sa langue officielle. Faute de quoi, le maintien de la confusion linguistique risque de se transformer en un chaos où chaque communauté parlera sa langue sans comprendre celle des autres, provoquant une cacophonie nationale aux conséquences imprévisibles.