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Le gouvernement mauritanien dévoile sa feuille de route de réformes, qui comprend le développement économique, l’engagement environnemental et la modernisation des institutions.

Le gouvernement mauritanien dévoile sa feuille de route de réformes, qui comprend le développement économique, l’engagement environnemental et la modernisation des institutions.

Nouakchott, Mauritanie —  Plusieurs responsables du gouvernement mauritanien ont présenté les principales décisions prises par le Conseil des ministres plus tôt dans la journée lors d’un point de presse ce mercredi soir. Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture, Houssein Ould Meddou, le ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Cheikh Abdoullah Ould Boye, le ministre des Mines et de l’Industrie, Thiam Tidjane, et le ministre de l’Environnement, Messouda Baham Mohamed Laghdaf, figuraient parmi les représentants importants du pouvoir exécutif présents. Ces déclarations ont porté sur la diplomatie parlementaire, la protection de l’environnement, la gestion minière et la réforme du système judiciaire.

Ambition et tensions locales dans le secteur minier.

La deuxième édition de l’exposition Mauritanie 2025, qui a doublé le nombre d’entreprises participantes, a été saluée par le ministre des Mines. Il a également annoncé une révision des processus de délivrance des permis dans les zones à forte densité et a réitéré l’engagement du président en faveur de l’orpaillage dans certaines zones, notamment à Temayé.

Réponse collective des orpailleurs :

« Nous sommes heureux que notre activité ait été reconnue, mais la manière dont les permis seront réorganisés reste floue. Une surveillance claire est nécessaire pour prévenir les expropriations arbitraires et les conflits. »

Point de vue mondial :

« Si elle n’est pas strictement réglementée, l’exploitation minière incontrôlée pourrait aggraver les tensions locales et nuire à l’environnement », prévient l’organisation non gouvernementale Global Witness.

Environnement : ratification d’accords régionaux et mise au vert de la capitale

La ministre de l’Environnement a présenté un train de lois visant à ratifier quatre protocoles additionnels de la convention d’Abidjan, en lien avec la gestion durable des zones côtières et la lutte contre la pollution maritime. La Mauritanie accueillera d’ailleurs la prochaine COP dédiée à cette convention.

Intellectuels et société civile applaudissent :

Le professeur de climatologie à l’Université de Nouakchott, Dr. Yacoub Fall, salue une décision « courageuse et alignée avec les enjeux de justice climatique. » Le Réseau pour l’Environnement appelle néanmoins à des « mesures concrètes sur le terrain, notamment à Nouakchott, qui souffre d’un manque criant d’espaces verts. »

En réponse, la ministre a annoncé un plan de création de parcs dans chaque moughataa de la capitale, avec des espèces végétales adaptées au climat sahélien.

Dialogue politique et diplomatie : le pari de la stabilité

Sur la scène politique, le porte-parole a réaffirmé la volonté présidentielle d’instaurer un dialogue national inclusif, hors du calendrier électoral. Il a également évoqué le renforcement du soutien aux festivals culturels, témoignant d’une volonté de renforcer la cohésion sociale par la culture.

Réactions contrastées :
L’opposition reste prudente, certains dénonçant une « manœuvre pour détourner l’attention des enjeux sociaux ». D’autres saluent « un climat apaisé, propice à des discussions franches. »

Du côté des médias :
Les rédactions mauritaniennes relaient largement l’initiative, certains éditorialistes estimant que « c’est une rare opportunité de dialogue national à ne pas rater ».

L’avis de la rue : entre espoir et attente

Dans les rues de Nouakchott, les avis sont partagés. Fatimetou, commerçante au marché Capitale, espère que « la numérisation facilitera les démarches administratives ». Brahim, jeune diplômé en quête d’emploi, s’interroge sur « la portée réelle des annonces » :
« On entend souvent de belles promesses. On attend de voir ce qui sera vraiment appliqué. »

Brahim, jeune diplômé en quête d’emploi, s’interroge sur « la portée réelle des annonces » :
« On entend souvent de belles promesses. On attend de voir ce qui sera vraiment appliqué. »

Au Conseil des ministres : volonté de réforme et exigence de résultats

Les décisions dévoilées lors de ce Conseil des ministres illustrent une volonté gouvernementale de modernisation et d’ouverture sur le plan législatif, économique et environnemental. Cependant, leur succès dépendra de leur mise en œuvre concrète, de leur transparence, et de leur réception par une population en attente de changements tangibles.

Reste à voir si la dynamique impulsée saura répondre aux attentes multiples — locales, nationales et internationales — dans un contexte où chaque geste de réforme est scruté de près.

Rapide info avec agences

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