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Mauritanie : le report de la loi anti-corruption au parlement, un malaise politique de la majorité

Mauritanie : le report de la loi anti-corruption au parlement, un malaise politique de la majorité

kassataya – Le report de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale des projets de loi anti-corruption est révélateur d’un malaise politique au sein de la majorité. C’est l’examen pressenti de l’exclusion des parlementaires de la déclaration du patrimoine qui est pointée du doigt par les observateurs.
La loi anticorruption en Mauritanie, notamment la loi de 2014 vise à incriminer la corruption sous toutes ses formes et à faciliter la coopération internationale pour le recouvrement des avoirs mal acquis. C’est cette dernière sur la déclaration des biens excluant des figures influentes comme le président du parlement voire les députés qui suscite des controverses au sein de l’Assemblée nationale et en particulier au sein de la conférence des présidents. En reportant ses travaux sur les projets de loi anti-corruption, le parlement laisse planer des divergences sur le privilège des députés. Les représentants du peuple considérés comme des “fonctionnaires du peuple” ne sont pas soumis à la déclaration du patrimoine. Les observateurs pointent des politiques de lutte contre la corruption qui manquent de coordination, ce qui limite leur impact.

Bien que la corruption soit une infraction, les sanctions ne sont pas toujours dissuasives. Ould Ghazouani devra exiger des déclarations de patrimoine pour tous les fonctionnaires et responsables publics, avec des mécanismes de vérification régulière. Après six années de gouvernance,ces freins montrent qu’une réforme profonde et une mobilisation collective sont nécessaires pour renforcer la lutte contre la corruption.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

Kassataya.com

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