Le vivre-ensemble a ses exigences raisonnables.
Le vivre-ensemble a ses exigences raisonnables.
Les FLAM affirment qu’ils ne sont pas des Arabes, donc qu’ils ne doivent pas acquérir la langue arabe, que ce soit dans sa forme académique ou dans sa forme populaire.
Les Arabes, eux, ne sont ni Pulaars, ni Soninkés, ni Wolofs.
Il en va de même pour les Soninkés et les Wolofs. Ils ne sont pas tous les autres réciproquement.
Pour être franc, comment peut-on assurer l’intercompréhension nationale sachant que les arabophones refusent le français comme langue officielle et langue-arbitre ?
Pour les nationalistes pulaars, il est indispensable d’utiliser toutes les langues du pays en même temps. Donc, chaque Mauritanien est censé parler à la fois l’hassanya, le wolof, le soninké et le pulaar afin de pouvoir échanger avec ses compatriotes qui parlent des langues différentes.
Résultat : la Mauritanie sera la nouvelle Tour de Babel : un endroit où la communication se déroule dans une grande diversité de langues, semant la confusion, et où tout le monde parle sans pouvoir se comprendre.
Notez bien que le mythe de la Tour de Babel aborde la vanité humaine : ‘’ Cette histoire de la genèse de l’ancien testament témoigne de l’orgueil des babyloniens qui, en voulant atteindre les cieux, semèrent le chaos sur la terre. Pour punir les hommes, Dieu créa les langues qui empêchèrent les hommes de communiquer entre eux et dispersèrent les descendants de Noé à travers le globe’’.
Comment éviter ce genre de situation chez nous ?
En vertu de la loi fondamentale, réguler la prise de parole à l’échelle nationale ?
Pourtant, le pulaar n’est utilisé nulle part en Afrique, même au Sénégal voisin, il est absent de la vie publique.
C’est bien normal. Le vivre-ensemble a ses exigences raisonnables, avec pour base une langue commune. Dans le cas contraire, c’est le blocage.
Ely Ould Sneiba