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Sánchez confronté aux défis du flanc sud : Un réarmement toujours en attente face à la menace migratoire

Sánchez confronté aux défis du flanc sud : Un réarmement toujours en attente face à la menace migratoire

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez continue de retarder le réarmement de son pays, malgré des inquiétudes croissantes concernant la situation explosive sur le flanc sud, en particulier au Mali. En privé, Sánchez a exprimé ses préoccupations quant à la possibilité de nouvelles vagues de migrants tentant de rejoindre les îles Canaries. Lors de ses récentes rencontres avec des porte-paroles parlementaires, la question du Sahel a pris une place prépondérante. « Le Sahel est le laboratoire du nouvel ordre mondial », a déclaré un participant à l’issue de la réunion.

À environ 870 miles des îles Canaries, la situation au Mali se détériore, exacerbée par l’implication de la Russie, qui, en échange de ressources précieuses comme l’or, soutient des groupes de mercenaires dans leur lutte contre les djihadistes et les séparatistes touaregs. Cette dynamique de déstabilisation est alarmante, surtout quand on considère que 51 % des attaques islamistes dans le monde se concentrent dans cette région.

Le climat d’instabilité à Bamako, marqué par une succession de coups d’État et le retrait progressif des troupes françaises, ouvre la voie à des influences extérieures telles que celles de Poutine et des narcotrafiquants, qui établissent de nouvelles routes à travers le Sahel. « C’est une poudrière », a affirmé un autre participant, soulignant que la tension s’étend désormais à la Mauritanie.

Récemment, le gouvernement mauritanien a même fermé la frontière terrestre de Gogui après des incidents de violence impliquant des migrants maliens expulsés. Beaucoup attribuent ces troubles à des manœuvres russes, qui pourraient engendrer des vagues migratoires vers les îles Canaries, menaçant ainsi la stabilité des pays côtiers proches de l’Espagne.

Parallèlement, les dynamiques géopolitiques se complexifient : l’alliance grandissante du président américain Trump avec le Maroc et le traditionnel affrontement entre Rabat et Alger compliquent encore plus le tableau. Les États-Unis et la Russie jouent un rôle dans ces tensions, éloignant encore davantage ces pays de l’Europe.

Malgré ces dangers manifestes, Sánchez n’a pas encore fixé de date pour atteindre l’objectif de défense de 2 % du PIB. Son approche semble se limiter à une stratégie diplomatique, sans plan militaire concret pour répondre aux défis posés par le Sahel. En août 2024, il s’est rendu en Mauritanie pour signer des accords destinés à contrôler l’immigration illégale. Cependant, face aux événements récents à la frontière de Gogui, il reste à voir combien de temps ces accords seront efficaces et si d’autres pays adopteront des mesures similaires ou utiliseront la pression migratoire comme un outil de chantage.

La situation demeure délicate et l’avenir incertain, tandis que le flanc sud continue d’inquiéter les autorités espagnoles et à attirer l’attention des décideurs européens.

Rapide info avec agences

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