«Aucune économie africaine n’est libre» selon le classement de l’indice de liberté économique 2O25 (THE Heritage Foundation)
«Aucune économie africaine n’est libre» selon le classement de l’indice de liberté économique 2O25 (THE Heritage Foundation)
Par Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités.
Le rapport de l’indice de liberté économique (en anglais Index of Economic Freedom – EFI) vient de paraître (le 04 mars 2O25) avec un classement mitigé pour l’Afrique. Cela en n’oubliant pas que l’actuelle politique du président américain Donald Trump allant vers un retour des droits de douane, donc vers un protectionnisme relatif , va à contre courant des principes défendus du libéralisme par The HeritageFoundation .
Rappelons que l’indice de liberté économique est un indicateur fondé sur un ensemble de critères économiques, regroupés en quatre catégories principales, son objectif étant de mesurer la liberté économique dans les différents pays du Monde reposant sur la taille du gouvernement ; l’état de droit; les marchés ouverts et l’efficacité réglementaire. Créé par la Fondation Heritage et le Wall Street Journal en 1995 reposant il se base sur les statistiques de la Banque mondiale du FMI, de l’Economist Intelligence Unit ,société appartenant au même groupe que The Economist Liberté d’entreprise Le score total représente la moyenne arithmétique de ces dix indicateurs, chacun d’entre eux étant noté de 0 à 100, où 100 représente une liberté maximale La méthodologie a légèrement évolué au fur et à mesure que de nouvelles données et indicateurs ont été disponibles Cet indice est un indicateur pour l’attrait d’ investissements directs étrangers IDE où nous avons les prises en compte des indicateurs suivants
1-Liberté d’entreprise
2.Liberté des échanges
3.Poids des taxes et impôts
4.Dépenses du gouvernement
5.Stabilité monétaire
6.Liberté d’investissement
7.Dérégulation financière
8.Protection de la propriété privée
9/Lutte contre la corruption
10.-Libéralisation du travail
Les données collectées pour 2O25 couvrent la période allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024 et le score total représente la moyenne arithmétique de ces dix indicateurs, chacun d’entre eux étant noté de 0 à 100, où 100 représentant une liberté maximale. La méthodologie a légèrement évolué au fur et à mesure que de nouvelles données et indicateurs ont été disponibles, en particulier au niveau de la libéralisation du travail, pour laquelle un indicateur a été dédié en 2007. . Les pays qui ont enregistré les scores les plus élevés (entre 80 et 100) sont considérés comme « économiquement libres » et en fin de classement, on retrouve les pays dits « répressifs » qui regroupent ceux ayant des scores inférieurs à 50 points. l’indiceglobal de liberté économique s’est légèrement amélioré (+1,1 point à 59,7) en 2O25 , mais il reste inférieur au seuil de liberté économique. Quatre-vingt-neuf pays (soit 50 % de l’échantillon) sont « peu libres » ou « réprimés » avec des scores inférieurs à 60, tandis que 60 pays sont « majoritairement non libres » et 29 pays économiquement « réprimés. Pour 2O25, Singapour conserve la première place, suivi de la Suisse et de l’Irlande, les anciens pays communistes d’Europe centrale et de l’Est comme l’Estonie (8e), la Lituanie (16e) ou la République Tchèque (20e) ayant un score honorable
2.-Aucun pays du continent africain ne figure dans la catégorie des économies « libres ».. L’étude de The Heritage Foundationrévèle que les économies africaines ne sont pas libres dans l’ensemble, en raison notamment de la forte prévalence de la corruption, des niveaux élevés de pression fiscale et du faible degré d’ouverture des marchés. Nous avons ainsi Maurice(15e mondial) le premier sur le continent qui a vu son score augmenter de 3,5 points de pourcentage par rapport à l’édition 2024 du classement.
Nous avons ( source The HeritageFoundation rapport 2O25 ) le classement des pays africains en 2025 par tranche de 1O et par ordre décroissant.
:1- Maurice (15è rang mondial, globalement libre) 75 points – 2- Botswana (23è, modérément libre)- 3- Cap-Vert (40è, modérément libre)- 4- Seychelles (52è, modérément libre)- 5- Sao Tomé-et-Principe (85è, modérément libre)- 6- Maroc (86è, modérément libre)- 7- Tanzanie (92è, pratiquement pas libre) -8- Namibie (94è, pratiquement pas libre) -9- Bénin (96è, pratiquement pas libre)- 10- Côte d’Ivoire (101è, pratiquement pas libre)
– 11- Afrique du Sud (103è, pratiquement pas libre)- 12- Madagascar (104è, pratiquement pas libre)- 13- Gambie (105è, pratiquement pas libre)- 14- Eswatini (107è, pratiquement pas libre)- 15- Sénégal (108è, pratiquement pas libre)- 16- Gabon (110è, pratiquement pas libre)- 17- Ghana (112è, pratiquement pas libre)- 18- Djibouti (114è, pratiquement pas libre)- 19- Angola (118è, pratiquement pas libre),
– 20- Mauritanie (119è, pratiquement pas libre)- 21- Rwanda (120è, pratiquement pas libre)- 22- Kenya (121è, pratiquement pas libre)- 23- Guinée (123-, pratiquement pas libre)–24- Lesotho (125è, pratiquement pas libre) -25- Nigeria (127è, pratiquement pas libre)- 26- Mali (129è, pratiquement pas libre)- 27- Togo (132è, pratiquement pas libre)- 28- Tchad (133è, pratiquement pas libre)- 29- Cameroun (134è, pratiquement pas libre)
– 30- Niger (137è, pratiquement pas libre)- 31- Comores (138è, pratiquement pas libre)- 32- Ouganda (139è, pratiquement pas libre)- 33- Burkina Faso (141è, pratiquement pas libre)- 34- Zambie (142è, pratiquement pas libre)- 35- Égypte (145è, pratiquement pas libre)- 36- Malawi (146è, pratiquement pas libre)- 37- Mozambique (147è, pratiquement pas libre)- 38- Tunisie (149è, répressif)- 39- République du Congo (153è, répressif)
– 40- Liberia (154è, répressif)- 41-Ethiopie (156è, répressif)- 42- Sierra Leone (157è, répressif)– 43- Guinée équatoriale (159è, répressif)- 44- Algérie (160è, répressif)- 45- RDC (161è, répressif)- 46- Guinée-Bissau (167è, répressif)- 47- Centrafrique (168è, répressif)- 48- Burundi (170è, répressif)- 49- Erythrée (171è, répressif)- 50- Soudan (172è, répressif)- 51-Zimbabwe (173è, répressif)
En conclusion, l’Index of Economic Freedom 2025 montre que des réformes profondes et une amélioration du climat des affaires sont nécessaires pour l’Afrique pour permettre de progresser.
Source: financialafrik.com