Samba Thiam critique l’approche gouvernementale sur la déclaration de revenus
Samba Thiam critique l’approche gouvernementale sur la déclaration de revenus
Dans une publication sur sa page Facebook reprise par Rapide info, Samba Thiam, a vivement critiqué la décision du Conseil des ministres d’instaurer une obligation de déclaration de revenus pour les ministres, députés et autres personnalités gérant des fonds publics. Son message, teinté de sarcasme et de frustration, soulève des questions sur l’efficacité et la sincérité de cette mesure.
« Eh oui, c’est ça la Mauritanie ! On se lève un beau matin, puis on improvise ! », a-t-il écrit, reprochant aux autorités un manque de vision globale et de prospective. Selon Thiam, cette décision relève davantage d’une opération de communication visant à « mystifier les opinions » qu’à instaurer une vraie transparence dans la gestion publique.
Une critique de l’improvisation
Pour Samba Thiam, l’annonce de cette mesure illustre une tendance récurrente à l’improvisation dans la gouvernance. Il dénonce une absence de planification stratégique et de priorités claires, mettant en parallèle cette initiative avec des problèmes quotidiens non résolus : « Incapables de mener des choses simples (se débarrasser proprement des ordures par exemple), ils s’inventent des tâches beaucoup plus compliquées ! »
L’allusion à la gestion des déchets, un problème tangible qui affecte directement la vie quotidienne des citoyens, met en lumière le contraste entre des besoins fondamentaux souvent négligés et des mesures perçues comme plus symboliques que pratiques.
La question des rapports de l’IGE
Thiam ne s’est pas contenté de critiquer la déclaration de revenus. Il a également mis en exergue ce qu’il considère comme une inaction gouvernementale face aux rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE). « Il aurait été plus simple et plus convaincant d’appliquer fermement toutes ces conclusions de l’IGE, mais non ! Depuis 2019, ces rapports dorment dans les tiroirs ! »
Ces rapports, destinés à identifier les dérives dans la gestion des fonds publics, sont souvent perçus comme un outil crucial pour lutter contre la corruption. Leur non-application, selon Thiam, jette une ombre sur la volonté réelle du gouvernement de s’attaquer à ce fléau.
Une critique partagée, mais sans alternatives
Le message de Samba Thiam semble résonner avec une partie de l’opinion publique, lassée des annonces gouvernementales qui peinent à se traduire en actions concrètes. Toutefois, sa critique soulève une question : quelles seraient les solutions à envisager ? Si l’exécution des rapports de l’IGE représente une piste pertinente, la déclaration de revenus pourrait également constituer une étape importante pour instaurer un climat de transparence, à condition qu’elle soit accompagnée de réformes structurelles et d’une application rigoureuse.
Au final, Samba Thiam soulève des interrogations valables sur l’efficacité et la cohérence des mesures adoptées par le gouvernement mauritanien. Sa critique met en lumière un besoin pressant d’une gouvernance plus stratégique, transparente et orientée vers les priorités fondamentales des citoyens. Reste à voir si ces remarques trouveront un écho au sein des décideurs et si des mesures concrètes suivront pour répondre aux attentes de la population.
La Rédaction