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Partis de la Mauritanie, 50 migrants dont 44 d’origine pakistanaises meurent en mer.

Partis de la Mauritanie, 50 migrants dont 44 d’origine pakistanaises meurent en mer.
C’est l’Ong Caminando Fronteras qui a donné l’information. Sur les les réseaux sociaux, l’organisation a dénoncé la mort de 50 personnes qui se trouvaient à bord d’un cayuco qui se dirigeait vers les îles Canaries. Selon le porte-parole de l’association, la plupart des victimes – 44 – étaient d’origine pakistanaise et se sont noyées après 13 jours d’une « traversée angoissante sans sauvetage ».

86 occupants dont 3 femmes, une survivante adolescente

C’est une pirogue sortie de la Mauritanie à destination des îles Canaries. Sortie des côtes le 2 janvier 2025, les autorités marocaines ont réussi à sauver 36 survivants de l’embarcation le 15 janvier. Les premières informations traitées par l’Ong Caminando Fronteras indiquent que l’embarcation était partie avec 86 occupants, sans exclure qu’ils puissent être plus nombreux, et qu’elle avait déjà passé treize jours en mer. Au moins trois femmes se trouvaient à bord, dont une adolescente qui a survécu, rapporte l’agence gouvernementale.

Le président des Îles Canaries : « l’Etat et l’Europe doivent agir. L’Atlantique ne peut pas continuer à être le cimetière de l’Afrique »

Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a averti sur les réseaux sociaux que « l’État et l’Europe doivent agir. L’Atlantique ne peut pas continuer à être le cimetière de l’Afrique. Ils ne peuvent pas continuer à tourner le dos à ce drame humanitaire. Mes condoléances pour la mort des cinquante dernières victimes ». Le service de sauvetage maritime espagnol ne dispose d’aucune information sur ce naufrage, car ses ressources n’ont pas été impliquées dans le sauvetage des survivants, qui a été effectué par le Maroc.

Les Pakistanais, Palestiniens, Bangladesh, Syriens, ces nouveaux migrants de la Route des Canaries

Depuis des mois, les autorités policières espagnoles constatent qu’un nombre croissant de migrants originaires du Pakistan, de l’Afghanistan, de la Syrie et du Bangladesh risquent leur vie sur la route des Canaries, presque toujours à bord de pirogues qui partent de la Mauritanie. L’incident fait l’objet d’une enquête, car les personnes de cette nationalité (et celles de Somalie, qui commencent également à apparaître sur la route des Canaries) ont jusqu’à présent principalement tenté d’entrer en Europe par la Méditerranée ou la route des Balkans. Selon les données de l’UE, sur la route de l’Afrique de l’Ouest vers les îles Canaries, le flux d’arrivées a augmenté de 18 % en 2024 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 46 877 personnes, le chiffre le plus élevé depuis que Frontex a commencé à collecter des données en 2009.

Une hausse en Espagne, une baisse dans l’Union européenne

Si l’Espagne a connu son record en 2024, dans l’ensemble, l’immigration irrégulière vers l’Union européenne a chuté de 38 % en 2024 et a atteint son niveau le plus bas depuis 2021, lorsque les franchissements illégaux des frontières étaient encore affectés par la pandémie de Covid-19, selon les données préliminaires publiées mardi dernier par l’Agence européenne des frontières. La baisse du nombre total est principalement due à une diminution de 59 % des arrivées par la route de la Méditerranée centrale en raison d’une baisse des départs de Tunisie et de Libye et à une réduction de 78 % sur la route des Balkans occidentaux suite aux efforts importants déployés par les pays de la région pour freiner le flux.

Sources infos: seneweb.com

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