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Sénégal-Mauritanie: accord sur les règles et mécanismes relatifs au contenu local du gaz

Le ministre de l’Énergie et du Pétrole signe avec son homologue sénégalais signent un accord sur les règles et mécanismes relatifs au contenu local du gaz

La signature de cet accord intervient dans le cadre de la visite du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko en Mauritanie, dans le but de consolider les procédures et de renforcer la coopération entre les deux pays frères dans tous les domaines.
Prenant la parole à cette occasion, le ministre de l’Énergie et du Pétrole a souhaité la bienvenue à son homologue sénégalais et à la délégation qui l’accompagne, se félicitant des relations de coopération fructueuses entre les deux pays frères et de la nécessité de les consolider et de les renforcer.
Il a ajouté que la réunion d’aujourd`hui revêt une importance particulière, car elle intervient dans une période historique caractérisée par l’adhésion des deux pays au club des pays producteurs de gaz, et vient couronner plusieurs années d’efforts et de coordination étroite entre les deux parties.
Pour sa part, le ministre sénégalais de l’énergie s’est réjoui du niveau de la coopération fructueuse entre la Mauritanie et le Sénégal, dans le cadre des solides relations historiques entre les deux pays, et de leurs efforts qui ont contribué à la réalisation d’avancées significatives qui préservent les intérêts communs.
Il a remercié les premiers ministres des deux pays pour leur volonté de renforcer la confiance des populations dans les projets en cours.
Il a conclu son intervention en félicitant le ministère mauritanien de l’Énergie et du Pétrole pour son engagement et sa coopération fructueuse dans le cadre de ce projet stratégique.

Cet accord signé sur le contenu local dans le secteur du gaz, notamment pour le projet stratégique Grande Tortue Ahmeyim (GTA), est une étape significative pour les deux pays. Il reflète une volonté partagée d’optimiser les retombées économiques et sociales d’une ressource naturelle stratégique, tout en favorisant un développement durable.
Premièrement, il vise à maximiser les retombées locales, notamment par le développement des compétences nationales, le transfert de technologie et la promotion des entreprises locales. Cela permettra une plus grande appropriation des projets par les populations locales et contribuera à la lutte contre le chômage.
Deuxièmement, il témoigne d’une coopération exemplaire entre deux pays voisins, basée sur une gestion commune et harmonieuse d’une ressource partagée. Cela pourrait servir de modèle dans d’autres contextes régionaux en Afrique.
Troisièmement, en intégrant des dimensions comme la formation, la recherche et le développement, l’accord s’inscrit dans une vision durable qui va au-delà de l’exploitation immédiate du gaz.
Quatrièmement, le projet GTA nécessite un climat de confiance entre les deux parties pour attirer des investisseurs internationaux et cet accord consolide cette confiance et montre un engagement mutuel envers le développement partagé.
Certes des défis potentiels doivent etre relevés. Les règles et mécanismes relatifs au contenu du Gaz doivent être appliqués de manière rigoureuse et transparente pour éviter tout dysfonctionnement ou ralentissement des objectifs fixés.
Ensuite, les populations locales, souvent en attente de bénéfices immédiats, pourraient être déçues si les promesses de retombées économiques prennent du temps à se matérialiser.
Par ailleurs, l’industrie pétrolière et gazière est dominée par des acteurs internationaux bien établis. Il sera essentiel d’assurer que les entreprises locales bénéficient effectivement des opportunités créées.

Pour assurer le succès de cet accord entre la Mauritanie et le Sénégal sur le contenu local dans le secteur du gaz, il est crucial d’établir des priorités stratégiques et de mettre en œuvre des actions concrètes.

– Mettre en place des lois et des politiques claires qui définissent les obligations en matière de contenu local (emplois locaux, sous-traitance, transferts de compétences).
– Établir une instance conjointe pour surveiller la mise en œuvre de l’accord, évaluer les progrès et résoudre rapidement les éventuels différends.
– Créer des partenariats avec des centres de formation et des universités pour former une main-d’œuvre qualifiée dans les métiers du gaz et de l’énergie.
– Collaborer avec les entreprises internationales opérant sur le projet GTA pour assurer un transfert de technologies et de savoir-faire.
– Fournir un soutien financier et technique aux petites et moyennes entreprises locales pour leur permettre de répondre aux exigences des grands projets gaziers.
– Encourager les joint-ventures entre entreprises locales et multinationales pour stimuler le partage d’expérience.
– Réserver une part spécifique des contrats liés aux projets gaziers aux entreprises locales.
– Rendre publiques les données sur l’avancement des projets, les contrats attribués et les bénéfices pour les communautés locales.
– Associer les médias, la société civile, les organisations locales et les experts indépendants au suivi des retombées économiques et sociales de l’accord.
– Développer les infrastructures (routes, ports, énergie) nécessaires pour soutenir l’industrie gazière et maximiser les retombées locales.
– Investir dans des projets sociaux (éducation, santé, eau potable) dans les régions impactées par les projets gaziers.
– Exiger que les projets gaziers respectent des normes environnementales élevées pour protéger les écosystèmes marins et terrestres.
– Associer les populations locales aux décisions relatives à la gestion des impacts environnementaux.
– Maintenir une communication permanente entre les deux pays pour coordonner les politiques et résoudre les différends rapidement.
– Veiller à une répartition équitable des revenus du gaz, en tenant compte des intérêts des deux nations.
Au final, pour garantir le succès de cet accord, il faut mettre l’accent sur la mise en œuvre rigoureuse des engagements pris, renforcer les capacités locales et promouvoir un développement inclusif et durable. Une gouvernance transparente et une coopération étroite entre les deux pays seront essentielles.
Les priorités immédiates doivent se concentrer sur la création rapide d’emplois, le soutien direct aux entreprises locales et l’investissement dans les infrastructures sociales. Ces mesures permettront de générer des bénéfices tangibles pour les populations locales et d’instaurer un climat de confiance. Parallèlement, des actions en matière de transparence et de gestion des impacts environnementaux sont essentielles pour éviter les tensions et renforcer l’adhésion au projet.

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