Une délégation de l’IRA-Mauritanie chez Samba Thiam, président des FPC.

Une délégation de l’IRA-Mauritanie chez Samba Thiam, président des FPC.
Une délégation de militants de l’IRA-Mauritanie a rendu visite cet après-midi au président des Forces pour le changement progressif (FPC), Samba Thiam, pour lui exprimer sa solidarité par rapport aux récents propos du ministre de l’Intérieur à sa personne.
Pour rappel, Samba Thiam fut membre fondateur du Mouvement de libération africain de Mauritanie (FLAM) en mars 1983. Il a été arrêté en septembre 1986 suite à la publication du Manifeste des Mauritaniens noirs opprimés. Il fut membre de ce comité, il fut jugé et condamné à cinq ans de prison, interdit de séjour, privé de ses droits civils et politiques et envoyé dans la moughataa de Walata, célèbre pour être un mouroir pour les Noirs de Mauritanie.
Après avoir passé d’épouvantables années dans cette prison, où il a vu certains de ses compagnons mourir de manière horrible, il a rejoint le mouvement de résistance en exil. Il symbolise lui-même la lutte des opprimés en Mauritanie, la persistance des principes et la croyance en la cause juste.
Selon les archives, il est le seul survivant de la prison de la mort de Walata où le régime de Nouakchott a refusé de lui rétablir ses droits de retraité, car il a refusé de céder au chantage du général Aziz et le régime de Nouakchott a de nouveau refusé de reconnaitre le FPC, le parti politique qu’il dirige.
Samba Thiam ait effrayé l’ensemble du système, a tel point que lors des élections présidentielles de juin 2019, il a été le seul dirigeant arrêté alors qu’il n’était même pas candidat. Pour le régime, isoler Samba Thiam signifie contrecarrer toute tentative de résistance à la mascarade électorale,estiment certains observateurs.

Ahmed Ould Bettar, pour Rapideinfo