Volodymyr Zelensky affirme que des soldats nord-coréens participent à des « assauts » contre l’Ukraine
Volodymyr Zelensky affirme que des soldats nord-coréens participent à des « assauts » contre l’Ukraine
Fin novembre, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait estimé que quelque 10 000 membres de l’armée nord-coréenne se trouvaient dans la région.
Par K.C avec AFP
Publié le 14/12/2024 à 20h30
Temps de lecture : 2 min publié dans le Point
Le conflit russo-ukrainien se poursuit. Dans son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a affirmé samedi 14 décembre que les troupes nord-coréennes qui ont pris place au sein du conflit aux côtés de la Russie, auraient mené des actions offensives dans la région russe de Koursk occupée par l’armée ukrainienne. « Il y a des informations préliminaires indiquant que les Russes ont commencé à utiliser des soldats de Corée du Nord dans des assauts en quantité notable », a déclaré le dirigeant ukrainien.
« Les Russes les intègrent dans des unités combinées et les utilisent dans les opérations dans la région de Koursk », a-t-il encore affirmé. Si pour l’heure, les soldats envoyés par Pyongyang auraient seulement pris place dans les combats dans cette région, reste que selon Volodymyr Zelensky, ces derniers pourraient être amenés à être déployés dans d’autres parties du front.
D’importantes pertes nord-coréennes ?
Alors que les combats font rage depuis le 24 février 2022 après l’offensive militaire lancée par Vladimir Poutine en Ukraine, les troupes nord-coréennes venues en renfort de l’armée russe auraient déjà subi « des pertes notables » selon Volodymyr Zelensky. Accusant son homologue russe d’avoir fait franchir à la guerre « une autre étape », le chef d’État ukrainien n’a pas manqué de viser ceux qui, ces derniers temps, sont de plus en plus réticents à soutenir Kiev par crainte d’une escalade avec Moscou. « Si ce n’est pas une escalade, alors qu’est donc l’escalade dont beaucoup parlent », a-t-il fustigé.
Pris par surprise après une offensive militaire menée début août par l’armée ukrainienne pour reprendre le contrôle des zones de la région de Koursk, Vladimir Poutine aurait fait appel à son allié Kim Jong-un pour obtenir de sa part plusieurs milliers de soldats afin de venir combattre à ses côtés dans sa conquête de l’Ukraine. En échange, le président russe fournirait du carburant, des missiles antiaériens ainsi qu’une aide économique selon plusieurs responsables du gouvernement sud-coréen et un organisme de recherche.
Fin novembre, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait estimé que quelque 10 000 membres de l’armée nord-coréenne se trouvaient dans la région. « Je m’attends pleinement à les voir engagés au combat bientôt », avait-il par ailleurs affirmé tout en expliquant n’avoir à l’époque, aucune information significative selon laquelle des soldats nord-coréens étaient « activement engagés au combat ». Des propos à l’inverse de ceux tenus par Volodymyr Zelensky, qui, début novembre, affirmait que « certains » soldats nord-coréens avaient déjà pris part aux hostilités et subi des pertes dans la région de Koursk.