Culture

Chinguetti : Un festival culturel et de développement bascule en meeting politique

Chinguetti : Un festival culturel et de développement bascule en meeting politique
Le président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a supervisé ce vendredi depuis la ville historique de Chinguetti, la cérémonie de lancement de la 13e édition du festival des cités du patrimoine.
Se voulant d’abord une rencontre par excellence pour booster le développement local à travers la valorisation du patrimoine, le festival allait se révéler au premier un événement purement politique.
En effet, Chinguetti, dont les habitants sont peu nombreux, a été prise d’assaut par des meutes de femmes et d’hommes non-originaires de la moughataa et non investis de missions à n’accomplir aucun de ce festival annuel.
Une marée humaine qui ne manquera pas d’occulter au Président les maux de Chinguetti dont les populations avaient fondé beaucoup d’espoirs sur le présent festival pour être différent que les précédents et refléter plus d’engagement et davantage de conformité aux promesses de Ghazouani au cours l’élection de juin 2024.
Cette démission des Pouvoirs Publics de la mission de l’Etat a conduit certains analystes et observateurs à appeler le président de la République à changer d’attelage gouvernemental, afin de mettre de l’huile à l’actuel staff qui excelle dans l’amateurisme et dans les visites inopinées sans lendemain.
Un appel qui a été également lancé à tous les partis politiques afin de forcer le régime à accélérer le rythme des réformes et de développement ainsi que du dialogue national.
Autant dire que le peuple assiste impuissant à un gouvernement qui tente de gagner du temps avec des fêtes folkloriques, toujours incapables de sortir des sentiers battus.
D’autres se sont interrogés qui assume la responsabilité des balbutiements du second mandat de Ghazouani, le Président lui-même ou le Gouvernement ?
Hier, le président de la République prononçait son discours à l’occasion de la célébration de la Mauritanie du 64e anniversaire de la fête de l’indépendance alors que le Premier ministre Mokhtar Ould Diay présentait sa fameuse Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.
Plusieurs mois après, c’est toujours le statu quo. Le Président reprend aujourd’hui à Chinguetti le même discours, un ministre qui regarde les diables tombés du toit, une belle main tendue dissimilant la faim des polulations à un president qui n’arrive pas à choisir la bonne datte parce qu’il y a trop de bons choix possibles.
Au final, il y a au cours de cette visite des beaux mots déjà entendus qui cachent la lutte contre la corruption, la cherté de la vie, le chômage, la migration, l’esclavage, le passif humanitaire, mais concrètement le pays n’a pas bougé si ce n’est pas à reculons. Le tableau est sombre et la situation s’accentue de jour en jour à cause de la crise mondiale et l’inéfficacité d’un gouvernement fait du nouveau avec l’ancien.
Les projets jadis qualifiés de gigantesques et prometteurs souffrent de l’absence de suivi, de l’évaluation et du contrôle. L’impunité et la gabegie gangrènent le pays. La classe moyenne est en voie de disparition. Pas d’électricité, pas d’eau, pas de travail, pas de nourriture.
Pauvre Mauritanie à reconstruire après avoir perdu tout espoir de se relever enfin.

Redaction Rapideinfo

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