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Les États membres peuvent limiter l’accueil de migrants «instrumentalisés» par la Russie, tranche l’Union européenne

Les États membres peuvent limiter l’accueil de migrants «instrumentalisés» par la Russie, tranche l’Union européenne
La Commission européenne veut ainsi apporter un «soutien clair» à la Pologne. Le pays accuse Moscou et la Biélorussie de vouloir déstabiliser la région avec les flux migratoires.
La Commission européenne a estimé mercredi 11 décembre que les États européens pouvaient limiter le droit d’asile des migrants «instrumentalisés» par la Russie, apportant un «soutien clair» à la Pologne, face aux «attaques hybrides».

En cas «d’instrumentalisation» des migrants, les États membres peuvent exceptionnellement limiter l’exercice des «droits fondamentaux» sur le droit d’asile, a annoncé la commissaire européenne Henna Virkkunen. La Pologne accuse la Russie et le Biélorussie d’utiliser les afflux de migrants à sa frontière pour déstabiliser la région et avait demandé à Bruxelles de pouvoir suspendre partiellement le droit d’asile

«Nous ne pouvons pas l’accepter»

Nous soutenons nos États membres qui subissent cette pression à leurs frontières» et ils peuvent prendre «certaines mesures exceptionnelles», a déclaré Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission en charge de la sécurité notamment. Les deux pays «organisent la venue de ces migrants jusqu’à nos frontières et tentent de déstabiliser nos sociétés avec cela», a affirmé une responsable européenne. «Nous ne pouvons pas l’accepter». «Nous ne laisserons jamais les autocrates utiliser nos valeurs européennes contre nous», a lancé de son côté sur X la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Depuis 2021, la Pologne enregistre un afflux de milliers de migrants et de réfugiés, principalement originaires du Moyen-Orient et d’Afrique qui tentent d’entrer dans le pays via le Bélarus, une opération attribuée au régime de Minsk dans le but de déstabiliser la région et l’UE. En mai, la Pologne avait annoncé qu’elle dépenserait plus de 2,3 milliards d’euros pour renforcer la frontière polono-bélarusse qui marque la limite orientale de l’UE.

Mercredi, la Commission a annoncé 170 millions d’euros supplémentaires pour soutenir les États dans la surveillance des frontières avec la Russie et le Bélarus, dont 52 millions d’euros pour la Pologne, 50 millions pour la Finlande, 19,4 millions pour l’Estonie, 17 millions pour la Lettonie et 15,4 millions d’euros en faveur de la Lituanie.

avec AFP

Infos: Le Figaro

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