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Le Président Mohamed Ould Maouloud, dans l’émission 100j du gouvernement O Ejay

Le Président Mohamed Ould Maouloud, dans l’émission 100j du gouvernement O Ejay
Traduction sommaire
Le Président Mohamed Ould Maouloud, dans l’émission 100j du gouvernement O Ejay, le dimanche 24/11/2024 à la TTV.
Deuxième intervention en réponse aux propos de certains participants :
« ‘ Prétendre que les seuls remèdes aux difficultés économiques actuelles sont ceux préconisés et entrepris par le gouvernement n’est pas juste. Et avant tout il y a lieu de prendre en considération que certaines de nos populations sont confrontées à une crise de survie. La gravité de la détérioration du pouvoir d’achat rend les prix inaccessibles même aux fonctionnaires petits et moyens. Et que dire de ceux qui n’ont pas de revenus, menacés de malnutrition voire de famine? A situation exceptionnelle il faut des solutions exceptionnelles. Le gouvernement ne doit pas se soumettre aux directives du FMI. Rappelons-nous ses fameuses réformes structurelles imposées aux pays du Sud, l’opinion technocratique qui les justifiait doctement et au final les dégâts déstabilisateurs qu’elles ont provoqués. La survie de nos populations passent avant les règles du libéralisme et ses lois du marché. Il faut rendre les prix accessibles au pouvoir d’achat de la majorité. Peut-on laisser les gens mourir de faim au nom de la loi du marché ? Il peut donc arriver que dans de telles conditions, l’Etat trouve obligé non seulement de subventionner les produits de première nécessité, mais même d’en distribuer gratuitement. Le pouvoir actuel ne semble pas bien mesurer la gravité des conditions de vie de nos populations.
«  » C’est l’élevage et de l’agriculture qui occupe la plus grande partie de nos populations. Pourquoi le pouvoir ne consacre pas des investissements importants pour freiner l’exode rural qui est entrain de faire écrouler ces secteurs et en même temps de soumettre Nouakchott à une explosion démographique qui rend impossible de contenir, entre autres, la pression sur les services sociaux . «  » Le gouvernement vient de consacrer un important investissement pour la ville de Nouakchott. Pourquoi ne fait-il pas de même pour sauver notre secteur pastoral aujourd’hui menacé de ruine par l’insécurité qui prévaut dans ses zones de transhumance habituelles au Mali. Pour offrir une solution de rechange à la transhumance au Mali, faute de quoi la destruction de cette richesse serait inévitable.
«  » Où est donc ce dynamisme nouveau de l’action gouvernementale que vous évoquez ? qui ne prévoit rien sur une crise qui peut avoir des conséquences plus grave que la rupture avec le Sénégal en 1989?
«  » Et par rapport à la catastrophe des inondations? Le gouvernement en sus de parer au plus pressé aurait pu déclarer la zone du fleuve « zone sinistrée » pour provoquer une mobilisation nationale comme pour Tintane et mettre la communauté internationale à contribution comme il est de droit dans de telles circonstances.
«  » La gabegie et le manque de transparence dans les marchés publics a pour conséquence des réalisations coûteuses, mal faites et souvent à reprendre ou a réparer. Il semble que les marchés publics ne sont attribués qu’à un cercle restreint et que les plupart des hommes d’affaires se considèrent exclus depuis l’avènement de ce pouvoir, à la différence du précédent qui ne les avait pas en odeur de sainteté mais laissait parfois échapper quelques miettes.
«  » Que signifie pour nous la normalisation de la scène politique ? Il y a bien un crise politique mais elle est silencieuse et susceptible d’exploser. Cela a faillit être le cas après les dernières élections, n’était-ce le souci pacifiste de l’opposition. Comment peut on nier l’existence de cette crise alors que le pouvoir a dû recourir, lors des dernières élections, à la coupure d’Internet et que des manifestants ont été tués ? Normaliser la scène c’est régler les contentieux politiques majeurs pour que la compétition entre opposition et pouvoir se déroule selon des règles consensuelles et transparentes.
Or le système politique n’est pas normal. L’Etat a son candidat qui dispose de ses moyens et impose aux hommes d’affaires de se ranger derrière lui. Or la transparence des élections ne se juge pas seulement par ce qui se passe dans le bureau de vote. Ce qui se passe en amont est déterminant . Lorsque l’électeur n’est pas libre dans son choix soumis qu’il est à la pression de l’Etat et de l’argent de la corruption, l’élection ne peut être qualifiée de transparente. Or l’intérêt du jeu démocratique est d’instaurer des règles du jeu acceptables par tous et de canaliser ainsi pacifiquement les contentieux entre acteurs politiques pour donner le dernier mot au vote populaire.
«  » La politique du pouvoir ne nous engage pas. Nous la rejetons comme nous le rejetons lui-même . Notre objectif est de le remplacer. Mais par l’alternance pacifique. Voie qu’il rend pour le moment impraticable. Notre pays doit choisir entre deux options : celle du Soudan où un régime semi- militaire et semi- démocratique, qui se croyait éternel, fut renversé par une insurrection populaire. Malheureusement, elle a ouvert la voie à un coup d’Etat militaire et à l’anarchie armée qui s’ensuivit. La seconde option, celle du Sénégal où l’élite politique dominante a eu l’intelligence d’accepter de jouer le jeu de la transparence et de rendre possible l’alternance pacifique. De sorte que l’ancienne équipe au pouvoir a été entièrement écartée au profit d’une opposition radicale qui devra faire ses preuves et à terme, soumettre son bilan au verdict populaire. C’est cette seconde voie que nous souhaitons pour notre pays pour lui garantir la stabilité et la paix. Malheureusement elle encore barrée.
«  » Quant au dialogue ( rappelle que le pouvoir est signataire du Pacte républicain, comme il est signataire de l’accord politique précédent les élections de 2023 et resté sans suite.) A quoi servirait un nouveau dialogue s’il doit connaître le même sort.
«  » Rien de nouveau dans l’évocation de la question du dialogue par le PM. Il a répété la même formule du Président lors de son investiture :  » un dialogue qui n’exclut aucun sujet ni aucun acteur » . Et le porte-parole l’a reprise cette semaine. On s’attendait à autre chose. Qu’en cette fin d’année on engage au moins les préparatifs dudit dialogue. Mais visiblement la question n’est pas prise au sérieux et le dialogue renvoyé à 2025 et peut-être au delà. »

Source : Patriotes_unis (Whatsapp)

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