Entretien avec le Président Mohamed Ould Ghazouani:
Relever les défis de l'Afrique au Sommet des BRICS
Entretien avec le Président Mohamed Ould Ghazouani: Relever les défis de l’Afrique au Sommet des BRICS.
Intervieweur: Merci de vous joindre à nous aujourd’hui, Monsieur le Président. Vous avez abordé certaines questions urgentes lors de votre speech au sommet des BRICS. Pouvez-vous détailler ce que vous considérez comme les principaux obstacles à l’élimination du terrorisme et de la violence sur le continent africain?
Président Ghazouani: Merci de m’avoir accueilli. Dans mon discours, j’ai souligné la faiblesse de la solidarité internationale et de la coopération multilatérale en tant que facteurs importants qui entravent notre capacité collective à lutter contre la violence et le terrorisme en Afrique. Ces menaces sapent non seulement notre sécurité et notre stabilité, mais entravent également nos efforts de développement.
Vous avez mentionné l’importance des lois internationales et des principes humanitaires. Comment pensez-vous que ceux-ci peuvent être mieux mis en œuvre pour améliorer la situation sécuritaire de l’Afrique?
Le président Ghazouani: L’établissement d’une stabilité et d’une sécurité internationales durables nécessite le strict respect du droit international, qui est enraciné dans les valeurs humaines universelles. Nous devons favoriser une prise de conscience plus profonde de notre destin humain commun. La réalité est que la paix durable dans une région dépend souvent des conditions dans d’autres. Par conséquent, nous devons cultiver un engagement plus fort envers la solidarité internationale et la coopération multilatérale.
Vous avez souligné la nécessité d’une réforme du système politique international pour mieux représenter les pays les moins avancés. Quels changements spécifiques soutenez-vous?
Président Ghazouani: Il est crucial que le système politique international devienne plus juste et équilibré. Cette réforme devrait se concentrer sur inclus l’inclusivité, en veillant à ce que les voix des pays les moins avancés soient entendues et prises en compte dans la prise de décision mondiale. Une réforme importante consisterait à accorder au continent africain un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, afin que nous puissions défendre efficacement nos priorités.
Comment envisagez-vous le rôle des BRICS dans l’atteinte des objectifs de l’Afrique?
Président Ghazouani: Le groupe des BRICS est une plate-forme vitale pour la coopération multilatérale. Nous comptons sur le soutien des BRICS et des pays du Sud pour relever nos défis, promouvoir le développement, réaliser nos aspirations à une Afrique pacifique et prospère. Ensemble, nous pouvons travailler à la création d’un paysage mondial plus équitable.
Président Ghazouani: La réforme du système politique international est cruciale. Je crois que nous devons œuvrer à la création d’une représentation plus juste et équilibrée des régions défavorisées, en particulier du continent africain. Cela inclut la défense d’un siège permanent pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies. Une telle représentation garantira que nos voix sont entendues et que nos priorités sont intégrées dans les agendas internationaux.
Intervieweur: Vous avez souligné le rôle des BRICS en tant que plate-forme de coopération multilatérale. Comment voyez-vous ce groupe contribuer aux besoins de développement de l’Afrique?
Le président Ghazouani: Les BRICS représentent une plate-forme essentielle pour favoriser la coopération entre les pays du Sud. Sa portée croissante et la diversité de ses États membres témoignent d’une compréhension collective selon laquelle le développement est un droit fondamental pour toutes les nations, et pas seulement pour quelques privilégiés. En travaillant ensemble, nous pouvons pousser à la priorisation de nos besoins de développement et veiller à ce que les contextes uniques des pays africains soient pris en compte.
Vous avez parlé des défis de l’endettement auxquels sont confrontés les pays africains. Selon vous, quelles sont les stratégies les plus efficaces pour résoudre ce problème?
Président Ghazouani: La question de la dette est très préjudiciable à nos efforts de développement. Pour y remédier, nous devons plaider en faveur de conditions et de mécanismes d’allégement plus favorables qui permettent aux pays africains d’investir dans des infrastructures essentielles et des programmes sociaux. De plus, la réforme de la gouvernance financière internationale est essentielle, car elle permet aux pays d’accéder aux ressources dont ils ont besoin pour réaliser leur potentiel sans le fardeau d’une dette paralysante.
Intervieweur: Merci, Monsieur le Président, pour vos idées sur ces problèmes cruciaux auxquels l’Afrique est confrontée.
Président Ghazouani: Merci de m’avoir donné l’occasion de partager mes réflexions. Il est essentiel pour nous de travailler ensemble pour ouvrir la voie à un avenir meilleur.
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