Comment Essayer de résoudre l’émigration clandestine par la création d’emploi.

Comment Essayer de résoudre l’émigration clandestine par la création d’emploi. Par Demba Talibe Mbaye
Samedi 21 Septembre 2024
L’émigration clandestine est un fléau qui gangrène la société sénégalaise. Pour l’éradiquer, il faudra une synergie des forces de l’ensemble de la population sénégalaise. Les responsabilités sont partagées entre les familles, les communautés, les autorités étatiques et les partenaires internationaux. Le mal est très profond, de nombreux jeunes périssent en mer, laissant derrière eux des familles dévastées et désespérées.

Face à ce problème, nos nouvelles autorités ont un défi à relever, elles ont hérité d’une situation difficile, c’est-à-dire un taux de chômage des jeunes élevé trente-cinq (35%), soixante-quinze (75%) de la population sont jeunes et ont moins de 35ans.

Ces jeunes sont confrontés à un niveau de scolarité faible et à un manque de formation professionnelle qui leur empêchent d’accéder aux métiers ou emplois.

Pour résoudre ce problème, il faut créer des emplois qui ne nécessitent pas beaucoup expériences professionnelles. Ces types d’emploi nous les rencontrons très souvent dans l’agriculture et dans l’industrie. Aussi créer des écoles professionnelles pour former les jeunes dans les nouveaux métiers de l’industrie du pétrole, du gaz et des nouvelles technologies numériques.
Dans ce sens, nous proposons des possibilités de création d’emploi dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’artisanat.

I. L’agriculture

Dans le domaine de l’agriculture, nous nous appuyons sur la création de coopérative agricole. Celle-ci regroupera en son sein des groupements d’intérêt économique (GIE). Son bureau sera élu par l’ensemble des groupements et son mode de fonctionnement sera défini par ce dernier. Elle se chargera de la commercialisation et de la recherche de marché.

Au niveau du ministère de l’agriculture, il faudrait une structure qui facilitera la création de groupements d’intérêt économique (GIE), elle sera représentée dans chaque département et se chargera de les encadrer dans le domaine juridique.

Le groupement d’intérêt économique (GIE) sera composé de jeunes entrepreneurs agricoles qui seront formés en entreprenariat agricole et en gestion financière.

Dans chaque département la structure fera un appel à candidature, la taille du groupement dépendra du choix de ses membres.

Le volet conseil agricole et technique est assurer par les structures existantes (SAED ; ANCAR, SONACOS, ISRA etc.). Le financement est géré par les banques, les microfinances et autres (DER, ANPEJ, etc.)
Le type de spéculation dépendra de chaque région ou département.
Pour la formation : la structure qui s’occupera du volet agricole et technique va former les jeunes au métier tandis que la technique de gestion financière sera du domaine des autres structures comme la DER, l’ANPEJ, etc.

L’Etat en collaboration avec les collectivités locales mettra à la disposition des groupements d’intérêt économique (GIE) des terres matriculées qui pourront leur servir de garantie dans les banques. Chaque coopérative fixe des objectifs annuels pour chaque groupement d’intérêt économique.

Par exemple pour le département de Saint louis la spéculation sera le riz ; l’Etat leur accompagne par une politique de consommation locale.

L’Etat va également accompagner le privé local pour la vente de machines agricoles et le service après-vente.

L’Etat en collaboration avec la structure financière octroie une subvention aux membres du GIE, un salaire minimum qui s’arrêtera à la première récolte. Des ateliers de formation seront souvent organisés pour les entrepreneurs agricoles dans le but d’améliorer leurs connaissances professionnelles.

Pour l’agriculture, nous sommes confrontés à des difficultés qui sont liés aux modes de consommation. En effet nous avons hérité d’un type de consommation de produits importés qui nous porte beaucoup de préjudices sur notre balance commerciale. La correction se fera par la sensibilisation de la population et par des mesures étatiques pour protéger nos entrepreneurs agricoles.

Ce modèle de coopérative sera reproduit dans les régions où l’horticulture est pratiquée.
L’agriculture sera accompagnée par l’industrialisation. En effet, le secteur privé national sera le bienvenu pour l’implantation des industries de transformation des produits agricoles (fruits, légumes).

Ensuite, avec la création des autoroutes de l’eau par le ministère de l’hydraulique, le problème de disponibilité de l’eau pendant toute l’année sera réglé, les coopératives pourront faire deux à trois spéculations dans l’année.
Donc, avec la pratique de ce modèle d’organisation l’autosuffisance alimentaire pourra être atteinte.

II.LA PECHE

Dans le domaine de la pêche artisanale le même type d’organisation sera maintenu. La seule différence se situera au niveau de la commercialisation qui sera assurée par des mareyeurs sous forme de groupement d’intérêt économique(GIE).

Dans chaque région où la pêche est pratiquée, un centre de formation professionnel pour former les jeunes aux métiers de la pêche ; bien que ce secteur ait une forte main d’œuvre former sur le tas.

Le financement sera assuré par les banques, les micros finances et les autres structures de financement (DER etc.)

En collaboration avec la structure financière, un salaire minimum aux membres du GIE leur sera accordé sur une courte période car la vente du produit se fait dans un délai court.
La pisciculture est aussi un autre pourvoyeur d’emploi, les mêmes coopératives pourront les organiser, elles permettront de produire en échelle d’un marché plus grand.

Les représentants des coopératives prendront part dans les décisions pour l’attribution de licence de pêche entre le Sénégal, la république de Mauritanie et la Guinée. Les coopératives joueront un rôle primordial dans la sensibilisation pour la lutte contre l’émigration clandestine.
Bien que, la pêche industrielle joue un rôle important dans l’économie nationale, elle doit être encadrée pour ne pas impacter sur la pêche artisanale.

III.L’ELEVAGE

C’est un secteur très difficile à contrôler parce que ses acteurs adhérents à une pratique traditionnelle. Nous allons essayer de le rendre professionnel. Il est important de faire un recensement exhaustif du cheptel national. Ce sera le même type d’organisation qu’avec les coopératives.

Nous aurons des coopératives de production de viande, de production de lait, de transformation de peaux et de fertilisants agricoles.

L’aviculture est une activité bien maitrisée par ses acteurs car la chaine de valeur ajoutée est bien contrôlée, il reste seulement à les organiser sous forme de coopérative pour leur permettre de conquérir d’autres marchés de la sous-région. Des jeunes vont être former et orienter vers ce secteur.

Toujours un salaire minimum doit être accordé à l’entrepreneur lors de sa phase de lancement jusqu’au début de la production, dans ce cas la coopérative, la structure financière et les autorités vont définir le modèle à appliquer, soit une subvention ou un prêt sur le long terme.
L’apiculture demande également une organisation ; son marché existe et est très grand. Elle nécessite des petites unités de mise en bouteille et du respect de la législation des pays à exporter. Par exemple les pays magrébins et les pays arabes adorent le miel sénégalais.

IV. L’ARTISANAT

Dans ce secteur le même type d’organisation sera appliquée avec les coopératives. Il est composé de plusieurs corps de métiers tels que la confection et la mode, la maroquinerie et la cordonnerie, la broderie et la teinture, la bijouterie, etc. La coopérative de chaque corps de métier assurera la production et la vente en échelle mondiale.

Par exemple pour ce qui est de la confection et la mode, en l’occurrence les tailleurs, les couturiers, les stylistes nous avons détecté un vaste marché espagnol pendant la période estivale. Ce marché a un potentiel de cinquante millions (50.000.000) de touristes chaque année. Les coopératives de tailleurs confectionnent des tenues africaines et modernes dédiées à l’exportation. Les produits seront commercialisés par des sénégalais résidents en Espagne. D’où un autre pourvoyeur d’emplois.

L’EMIGRATION CLANDESTINE

Elle est une catastrophe pour tous les pays africains, ici au Sénégal nous avons des solutions qui pourront l’atténuer. Notre pays a un accord avec le Royaume d’Espagne sur l’émigration régulière. Nous proposons à l’Etat de créer une structure qui s’occupera du candidat d’ici et en Espagne.

Le marché espagnol de l’emploi saisonnier est très grand mais nous devons éviter les mêmes erreurs du passé avec les gouvernements successifs. Les candidats ont disparu dans la nature, une fois arrivés. Ce qui annule très souvent les contrats.
Par contre, les marocains le réussissent parfaitement avec les autorités françaises en respectant leur engagement.

Demba Talibe Mbaye
Diplomé Management option : Audit/contrôle de Gestion ENA
Président Mouvement And Defar Sunu Reew
Chargé de la Commission Relations Extérieures Coalition
Diomaye Président Départementale de Saint Louis

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