Article d’opinion: Le blogueur Habib Allah Ahmed…

Le blogueur Habib Allah Ahmed…

Il est clair qu’Abdel Rahman Weddady a lancé une énorme pierre dans une eau stagnante, frappant plusieurs oiseaux avec un seul coup, en ouvrant un dossier qu’il a transformé en une affaire d’opinion publique, et que les gens ont appelé « le dossier Teresa Mendoza ».

Il a réussi à dépasser des sujets tabous, entourés de fils barbelés spirituels, sociaux et financiers, en en faisant une affaire d’opinion publique.

Il a retiré le tapis sous les pieds des rois des diffusions en direct à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Il a encouragé même les lâches à se demander quelle était la cause derrière cette vague de richesse scandaleuse, dont l’une des raisons est la croissance du commerce de la « farine blanche » et du « blanchiment d’argent ».

Il a transformé ses adversaires en une farce en détruisant leurs défenses, lorsqu’il les a invités à prendre autant d’argent qu’ils pouvaient, tout en leur rappelant que les applications de transfert d’argent archivait avec une extrême précision ce qu’ils avaient reçu.

Il s’est montré fort, avec des arguments cohérents, et a avancé dans le dossier avec sarcasme face aux menaces qu’il a reçues.

Cependant, il y avait des points qui n’étaient pas en sa faveur :

Son discours sur la tribu et les superstitions sociales, alors qu’il est un militant éclairé, rebelle contre les mentalités de la société.

Il n’a pas présenté de preuves claires contre ses adversaires, bien qu’il ait insinué en posséder, et qu’il pourrait les présenter de manière concrète et non théorique.

Il a tenté de susciter la sympathie en racontant des histoires qui ne conviennent pas à un révolutionnaire comme lui.

Weddady a montré une grande éloquence, une vaste culture et une maîtrise du dossier qu’il a ouvert. 95 % des commentaires étaient en sa faveur, et il a également ajouté un nouveau terme, celui de « Festival de l’Est du Mexique », faisant référence à un festival organisé dans une ville de l’intérieur du pays, probablement dans une tentative d’étendre le dossier et d’ouvrir de nouvelles portes.

Il semble que Weddady ait parlé dans une zone de confort entre deux opinions au sommet de la hiérarchie concernant ce dossier. L’opinion la plus forte est de refermer le dossier en raison de sa complexité et du grand nombre de personnes impliquées, y compris au sommet du pouvoir. Ce qui en fait une porte facile à ouvrir mais difficile à fermer, car il toucherait des cheikhs, des tribus, des alliances politiques, des personnalités influentes civiles, et peut-être même des personnalités extérieures à l’institution civile, ainsi que des journalistes, des blogueurs, des artistes, des courants politiques et des associations caritatives. Il est impossible de prévoir la direction que prendrait l’affaire, ni les conséquences de la confiscation de milliards d’ouguiyas et de grandes propriétés à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Par conséquent, ce dossier est extrêmement sensible, à la fois socialement, politiquement et économiquement.

L’autre opinion estime qu’il est nécessaire de poursuivre le dossier, de l’ouvrir, de prendre les déclarations de Weddady au sérieux, et de traiter l’affaire avec une rigueur légale et procédurale afin de découvrir la vérité et de juger les accusés, tout en versant les sommes confisquées dans le trésor public.

Les partisans de cette opinion pensent que les autorités sont embarrassées par le fait d’abriter les vendeurs de « farine blanche » et les « blanchisseurs », surtout que des journaux et des entités étrangères ont commencé à parler de chiffres astronomiques concernant le commerce et la contrebande de « farine blanche » en Mauritanie. Cela met les autorités mal à l’aise, conscientes du danger qu’une campagne internationale liée à la « farine blanche » représente.

Il est évident que les autorités, qu’elles décident d’ouvrir ou de fermer le dossier Weddady, sont agacées par la croissance des richesses de leurs « alliés » et leur incapacité à contrôler l’afflux de ces richesses, tout en étant inquiètes des questions soulevées sur leurs origines.

Une dernière observation : ce dossier dépasse le nom d’une femme ici ou d’une famille là-bas, il ne peut pas être résumé ainsi. C’est un dossier vaste qui, s’il est ouvert, révélera des surprises stupéfiantes, y compris des noms de politiciens, de militants dans le domaine de la bienfaisance, de chefs politiques, d’hommes d’affaires, et de notables issus de toutes les couches de la société.

Le dossier est catastrophique, qu’il soit ouvert ou non. Ce n’est plus un secret que les « drogues » sont largement répandues et vendues comme des « steaks » dans les quartiers populaires, les écoles, et les prisons. Des journalistes et des blogueurs en ont parlé, et les autorités ont confisqué, arrêté et combattu, mais la vague est dévastatrice. Les « drogues » ont formé une génération détruite qui est en train de détruire les générations futures.
Marega
@Patiotes_unis

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