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Diaspora : Haram ? Ils savent, ils respectent, ils avancent.

Diaspora

Haram ? Ils savent, ils respectent, ils avancent.

Constat d’une génération silencieusement exemplaire.

Nous sommes sept amis, parents d’une même génération d’enfants aujourd’hui âgés de 20 à 23 ans. Tous sont nés ici, ont grandi ici, et tous sont à l’université ou fraîchement diplômés. Ils ont connu les mêmes bancs d’école, les mêmes défis d’intégration, la même pression sociale. Pourtant, en discutant entre nous, un fait nous a frappés : aucun de nos enfants n’a de petite copine. Aucun.

Dans un environnement où les relations amoureuses précoces sont devenues monnaie courante, où la pression des réseaux sociaux pousse à s’exposer, nos enfants ont choisi une autre voie. Une voie de réserve, de retenue, de fidélité aux valeurs transmises à la maison. Ils ne vivent pas cela comme une contrainte, mais comme une ligne de conduite. Ils ne cèdent pas à la norme dominante, non par peur, mais par foi. Non par isolement, mais par principe. Ils ont intégré cette réalité : l’amour n’est pas un jeu, l’engagement n’est pas un passe-temps. Et ils préfèrent attendre le moment juste, le cadre juste.

Nos enfants, nés ici, ont grandi entre deux mondes : celui de leurs origines et celui de leur pays d’accueil. Et malgré tous les défis — le racisme latent, les discriminations à l’embauche, les regards méfiants — ils ont choisi l’effort, le mérite et l’étude. Ils sont tous universitaires ou diplômés dans des domaines exigeants : droit, médecine, ingénierie, sciences sociales.

Mais au-delà de leurs réussites académiques, ce qui force le respect, c’est leur attachement à leurs valeurs morales et religieuses. Dans un monde où les tentations sont nombreuses, où les repères sont souvent brouillés, ils ont choisi la voie de la droiture.

Ils refusent d’avoir des copines ou de vivre des relations hors mariage, non pas par peur ou faiblesse, mais par conviction, par foi, par fidélité à une éthique qu’ils assument avec fierté.
C’est “Haram”, disent-ils, et ils le disent avec calme, avec conscience.

Cela ne les empêche pas d’être modernes, ouverts, intégrés. Mais cela prouve qu’on peut réussir ici sans se renier, sans perdre son âme.

Ce constat, nous ne le brandissons pas avec arrogance. Nous le partageons avec humilité, fierté, et surtout gratitude. Car dans un monde en crise de repères, voir nos enfants choisir la pudeur, le respect et l’engagement moral, c’est une victoire silencieuse mais profonde.

Oui, ils savent. Ils respectent. Et ils avancent.

Sy Mamadou

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