Mauritanie : Une députée « interdite de dénoncer l’injustice et l’esclavage »

ALAKHBAR (Nouakchott) – « Dans mon intervention interdite sous prétexte que je parlais en Français, j’interpelais le premier ministre sur l’injustice et l’esclavage qui frappent les composantes harratine et noire de Mauritanie », s’est confiée à Alakhbar, vendredi, la députée mauritanienne et militante antiesclavagiste Coumba Dada Kane.

« Pourquoi ce sont ces composantes qui restent marginalisées dans ce pays et qui sont éprises de justice, de liberté et de droit. Je ne peux en aucun cas admettre que nos enfants, femmes et hommes continuent d’être raflés à longueur de journée et soient considérés comme étranger dans leur propre pays. Pourquoi une seule composante continue d’être exclue par une biométrie discriminatoire ?

Monsieur le Premier ministre, pensez-vous que le monopole des tous les secteurs par une seule composante ne crée pas la frustration au sein des exclus que son les Harratins et les Mauritaniens noirs ?

Regardez à Rosso que visite le président Ghazouani, tous les commandements (Wali, Hakem, les commissaires, gardes, gendarmerie, etc.) et l’Administration reviennent tous à une seule communauté ?

Nous cherchons à satisfaire notre soif de reconnaissance de l’organisation IRA et du parti RAG

Nous menons notre combat sur les hauts niveaux de la dignité et de la discipline. Nous ne baissons jamais les bras tant que le parti RAG et l’ONG IRA ne sont pas reconnus conformément aux règles et aux textes en vigueur.

Monsieur le premier ministre, la justice est le socle de la cohabitation. Sans elle, rien ne va. Vous en connaissez quelque chose, car vous avait été victime au temps du président Mohamed Ould Abdel Aziz. »

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